Chicago, 1999, James (Harry Shum Jr) travaille au transfert d’émissions de télévision sur DVD. Œuvrant de manière mécanique et répétitive, il passe patiemment au travers de divers programmes, jusqu’au moment où son attention est attirée par le piratage d’un débat télévisé (un broadcast signal intrusion) par une femme à la tête masquée. Intrigué par la scène, il entreprend des recherches et apprend qu’il existerait plusieurs interruptions de ce genre. La curiosité de James vire rapidement à l’obsession. Il semble toutefois qu’il ait mis les pied dans une histoire plus complexe qu’une simple blague télédiffusée.
Le film de Jacob Gentry (The Signal, Synchronicity) rappelle tant les histoires des broadcast signal intrusions qui travaillent l’imaginaire de la télévision américaine des années 1980, que l’attrait de l’étrangeté qui peut surgir sur certains supports filmiques, vidéographiques et télévisuels (le synopsis nous fait penser bien évidemment à Ringu, The Canal, 8mm ou encore à Videodrome), le tout baigné dans une atmosphère conspirationniste. Un mélange qui s’annonce plutôt prometteur, mais qui, dans l’exécution, s’épuise à pleinement convaincre.
Si les effrayantes images de cette intrusion au signal de diffusion nous donnent envie de plonger tête baissée dans le mystère qu’elles recèlent, le récit, quant à lui, se dilue dans une série de rebondissements peu excitants. De rencontre en rencontre, James s’enfonce dans une histoire sans véritable objet, jusqu’à un dénouement qui nous laisse quelque peu sur notre faim.
Même si on peine à situer l’action dans les années 1990, Broadcast Signal Intrusion revêt une esthétique qui se décline en nuances de couleurs qui ne sont pas sans rappeler celles d’un film noir. On apprécie cette ambiance sombre qui, accompagnée d’une trame musicale bien ficelée, nous aide à suivre cette aventure quelque peu décousue.
Broadcast Signal Intrusion est à découvrir à la demande durant toute la durée du festival.
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