Le grand prêtre d’une petite communauté californienne de sorciers doit faire face à son passé lorsque sa femme découvre le terrible secret qu’il cache.
King Knight est le dernier rejeton du cinéaste Richard Bates Jr., qui nous a offert les superbes Excision, Suburban Gothic, Trash Fire et Tone-Deaf. Son scénario, un peu mince et moins macabre qu’à l’habitude, propose un regard ironique et sarcastique sur les stéréotypes américains, sur lesquels se fondent le secret du bonheur des biens pensants. Rien de bien nouveau sous le soleil, puisque le cinéma du cinéaste a toujours laissé une place importante aux individus marginalisés en pointant du doigt la superficialité. Ce cercle de sorciers représentante un peu un Breakfast Club avec des adultes, ou même un regroupement de mal-aimés dont le rejet commun devient la raison de leur rassemblement. Puis, lentement le film se transforme en version moderne de Romy and Michele’s High School Reunion.
Il n’en reste pas moins que ce nouvel hymne à la différence est tout de même rempli de sympathiques petites observations dignes de l’auteur, et sa facture dénonciatrice est des plus jouissives à défaut d’être toujours nuancée. Là où l’histoire manque un peu de saveur, le maître du dialogue en Bates colmate les lacunes en donnant à ses personnages des joutes verbales bidonnantes. Bien sûr, l’approche est volontairement caricaturale et loufoque, mais l’ensemble a une vigueur et un entrain non négligeable.
La petite mise de fonds se laisse un peu percevoir dans plusieurs élans de la réalisation. On a ce sentiment que certaines ambitions du réalisateur se sont vu un peu freinées. Sa réalisation en sort un peu plus humble, mais elle a le mérite d’être totalement dévouée aux interprètes.
La distribution complète est très volubile. Les acteurs jouent dans le ton exigé et l’entrain qu’ils y mettent est contagieux. L’acteur fétiche du cinéaste, Matthew Gray Gubler, semble né pour jouer ce rôle, alors qu’Angela Sarafyan (Westworld) est désopilante dans le rôle de sa bien-aimée.
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