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[Fantasia 2021] Prisoners of the Ghostland: Nicolas Cage au royaume des Calinours

Note des lecteurs8 Notes
3.5
Note Horreur Québec

Dans un univers postapocalyptique, un criminel se fait sortir de prison et recruter par un gouverneur pour aller sauver une jeune fille disparue dans un lieu inquiétant, au-delà des limites de la ville, que certains disent hanté. Le héros sans nom dispose d’une limite de temps et, s’il échoue, des obus ancrés dans le costume qu’il porte contre son gré vont exploser.

Prisoners of the Ghostland est le premier film tourné en anglais par le cinéaste légendaire Sion Sono, et sa collaboration avec l’acteur oscarisé Nicolas Cage est très attrayante puisque ce dernier semble renaître à travers le cinéma de genre dernièrement. C’est en partie grâce à ses collaborations avec la boîte XYZ Films, nous ayant donné précédemment Mom and Dad, Mandy, et Color out of Space. Chose certaine, le comédien peut certainement ajouter un nouveau film culte à sa filmographie.

prisoners of the ghostland

Quelques mois après son délectable Red Post on Escher Steet, présenté au dernier FNC, les festivaliers de Fantasia auront déjà la chance de carburer à nouveau à l’imaginaire débridé de Sion Sono. Ce nouveau film du cinéaste japonais nous rappelle le climat de Mad Max ou d’Escape from New York, mais qui aurait été tourné au royaume des Câlinours. Ce n’est pas surprenant de voir qu’un tel long-métrage polarise autant au niveau de sa réception.

Le scénario est pour le moins houleux: les conflits entre les personnages et l’histoire en soit ne sont qu’un prétexte à l’étalage du délire poétique du réalisateur. Sono était poète avant de plonger dans le septième art, et son dernier film en est la preuve. Il y a énormément de contenu qu’on semble nous balancer à la gueule sans nous y préparer. Les allégories et les critiques se multiplient, mais inutile de les démasquer totalement pour apprécier le tour de manège.

Le récit de ce western dystopique s’éparpille dans toutes les directions et manque parfois de cohérence. L’ensemble en devient presque difficile à suivre. Cela dit, le ton burlesque, les répliques cinglantes et les décors extravagants et somptueux de Toshihiro Isomi soutiennent amplement notre intérêt. Le spectacle visuel offert est grandiose. On cherche peut-être à hypnotiser le cinéphile par une brillance illusoire, camouflant la banalité de l’intrigue, mais ce mirage nous aveugle habilement.

La mise en scène de Sono fait montre d’une inventivité furibonde dans sa manière d’explorer la condition humaine. Il faut aussi admettre que son génie fait des flammèches avec l’exubérance de sa vedette. N’ayant pas peur du ridicule, Nicolas Cage enfile son costume de cuir et balance ses répliques acerbes avec conviction. L’homme laisse très peu de place aux autres acteurs, mais, dans le rôle du méchant de service, Bill Moseley brille totalement.

Au final, Prisoners of the Ghostland demeure un film qui, malgré plusieurs défauts, n’en est pas moins un délire inoubliable.

Prisoners of the Ghostland arrive sur demande le 17 septembre prochain.

PRISONERS OF THE GHOSTLAND - Official Trailer

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