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[Fantasia 2021] The Feast: une excellente tablée

Note des lecteurs4 Notes
4.5
Note Horreur Québec

Il y a de ces films qui, sans qu’on s’en y attende, nous frappent en plein visage. The Feast est l’un d’eux. Et c’est ce que l’on aime avec Fantasia: découvrir des longs-métrages que l’on n’aurait probablement jamais vus. Par chance, les programmateurs ont eu la brillante idée d’inscrire ce dernier sur leur liste.

Cadi (Anne Elwy, King Arthur: Excalibur Rising) arrive dans une famille bourgeoise afin d’aider la mère pour un souper gastronomique. Les invités sont loin de se douter que ce repas sera pour le moins mémorable.

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Tourné entièrement en langue galloise, le premier long-métrage de Lee Haven Jones (Doctor Who), réalisateur issu de la télévision, impressionne grandement. Il parvient à mettre en scène des plans qui pourraient facilement devenir de magnifiques peintures. Un des personnages agenouillés sur la table et tenant un couteau devant une personne terrifiée, entourée de nourriture, devient ainsi un sublime décor où l’on aurait envie de suspendre l’action pour admirer ce qui s’offre devant nos yeux. Quoique l’ensemble soit d’une grande beauté, Jones dirige brillamment ses acteurs qui sont pour ainsi dire tous mémorables, en particulier Annes Elwy (Little Women) dans son rôle de domestique troublée.

Il faut mentionner qu’une partie du succès de The Feast provient du scénario solide de Roger Williams (Bang). Cette histoire d’horreur folklorique hypnotise jusqu’à l’apogée. Le scénariste ne tombe pas dans des explications interminables pour faire comprendre les tenants et aboutissants de cette fable écologique glaciale. En nourrissant le public avec un minimum de détails, chacun peut en faire sa propre interprétation. On ne peut s’empêcher de faire des rapprochements avec l’ambiance glauque The Invitation de Karyn Kusama, et la construction de la tension, qui s’installe peu à peu de manière insidieuse, rappelle également le style d’Ari Aster (Midsommar, Hereditary); des comparaisons pour le moins flatteuses.

Les quelques moments d’horreur dégoûtent par leur souci de réalisme. On a qu’à penser à la scène avec la jambe et les asticots. Impossible de ne pas réagir face à ce spectacle dégoûtant. Quand celles-ci ne sont pas graphiques, mais suggérées, l’effet est aussi troublant.

The Feast est probablement l’une des meilleures surprises de cette édition de Fantasia. Lee Haven Jones est un réalisateur à surveiller et on a bien hâte de découvrir ses projets futurs.

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