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Aisha Dee est Cecilia dans «Sissy». Crédit photo: Shudder

[Fantasia 2022] Sissy: amies jusqu’à la fin

Les réseaux sociaux font dorénavant partie de nos vies avec tout ce qu’ils peuvent apporter comme avantages et inconvénients. À ce titre, le film Sissy semblait extrêmement d’actualité puisque la pandémie a fait d’eux notre dernier recours pour combler l’isolement et a certainement donné naissance à une série d’influenceurs de toutes sortes.

Cécilia est devenue une célèbre influenceuse sur les réseaux sociaux et y gagne sa vie. Un jour, elle rencontre par hasard sa meilleure amie d’enfance, Emma, qu’elle n’a pas vue depuis douze ans. Cette dernière l’invite à un week-end entre filles. Elle y retrouve une poignée d’anciennes collègues de classe, et cette ennemie jurée qui l’intimidait tant et qui semble déterminée à lui refaire la vie dure après tout ce temps.
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Sissy est le premier long-métrage du duo de scénaristes et réalisatrices australiennes Hannah Barlow et Kane Senes. On peut y lire dans la prémisse une satire sur l’influence des médias sociaux. Le message critique face aux influenceurs et à cette génération ne vivant que pour le gain de followers semble un brin surligné, mais on a l’espoir alors que le tout vienne d’une approche fantaisiste volontairement excessive. Pourtant, on effleure à peine la portée des différents sujets abordés, qu’il s’agisse du rôle néfaste que peuvent avoir les réseaux sociaux, de la lourdeur des traumas de jeunesse et de la quête identitaire de la protagoniste. Si les créateurs embrassent parfois l’aspect saugrenu de leur propos, ils semblent aussi souvent l’oublier.

Le long-métrage a peut-être le mérite de fuir un élan manichéen en soulignant gauchement le bien et le mal, mais on a parfois l’impression que certains passages plongent tête première dans ce qu’ils dénoncent, en adulant Cécilia et en laissant parfois sous-entendre que sa vengeance est compréhensible.

Il faut toutefois donner à Sissy un humour noir cocasse à défaut d’être subtil. Lorsque ce récit d’amitié se transforme en slasher, le fan d’horreur aura tout de même quelques meurtres originaux à se mettre sous la dent, en plus d’une bonne dose d’hémoglobine.

La réalisation demeure adroite et utilise une mise en images assez soignée qui baigne l’ensemble de couleurs pastel et de décors luxuriants. Cette démonstration de richesse et d’abondance place les scènes d’horreur dans une maison froide et procure une touche insolite au climat.

Aisha Dee (Channel Zero) crève littéralement l’écran dans le rôle-titre. À la fois attachante, agaçante et inquiétante, l’actrice est hallucinante. Elle est entourée d’actrices également convaincantes.

Pour terminer, Sissy demeure un amusant petit film qui avait tout en main pour être marquant, mais qui n’a pas su atteindre ses promesses.

Note des lecteurs7 Notes
Points forts
Les scènes de meurtres
Le jeu de l'actrice principale
Points faibles
Un scénario sans grande profondeur
L'utilisation de plusieurs clichés
La finale prévisible
3
Note Horreur Québec

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