#Manhole est le genre de film qui va vous séduire ou vous perdre dès la lecture de son synopsis. Il y a les fans et les détracteur·trice·s de huis clos, mais les deux clans ignorent vraiment ce qui les attend avec ce pot-pourri explosif.
Un agent immobilier quittant à pied une soirée bien arrosée en son honneur fait une chute dans une bouche d’égout. Étrangement, personne ne semble entendre ses cris, mais lorsqu’il tentera d’appeler à l’aide avec son téléphone cellulaire, sa situation deviendra de plus en plus inquiétante.
Si l’on peut reprocher à #Manhole certaines invraisemblances dans son scénario, le mal est moindre compte tenu le nombre incalculable de rebondissements. C’est comme si le scénariste Michitaka Okada allumait une série de bâtons de dynamite qui explosent à tour de rôle alors que la pellicule défile. Nous sommes donc confrontés à un huis clos claustrophobique, mais qui ne devient jamais redondant grâce à ses cabrioles scénaristiques qui construisent une caricature sociale assez juteuse. C’est à travers cette charge critique qu’on crée un suspense efficace qui s’amplifie sans arrêt avant de culminer vers l’horreur.
Cette explosion de péripéties enlevantes ne gêne guère le cinéaste Kazuyoshi Kumakiri (Hole in the Sky) qui la mène avec beaucoup d’énergie. Filmant cette bouche d’égout sous tous ses angles, l’homme réussit à la rendre énigmatique et anxiogène.
Presque de tous les plans, et portant l’ensemble sur ses épaules, l’acteur Yûto Nakajima (Pink and Grey) est très dynamique et joue dans le ton voulu par un tel exercice.
Au final, #Manhole est à prendre comme un solide divertissement, qui assume l’excès de certains développements au profit de gonfler l’amusement.
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