New Life a eu l’intelligence de nous attirer avec une sublime affiche. La tactique était habile puisqu’il est très difficile d’aborder le film sans en révéler des brides.
Depuis la pandémie, non seulement sommes-nous inondés de productions faisant des allégories sur le sujet, mais aussi de premières œuvres où de jeunes cinéastes utilisent le contexte de l’isolement comme outil créateur. Voilà, une fois de plus, un film qui traite de la solitude et de son emprise.
Une jeune femme en fuite tente désespérément d’atteindre la frontière canadienne avant qu’on ne la capture. Elle sème ainsi le chaos sur son passage alors qu’une mercenaire tente de la traquer.
New Life est ce genre de petit thriller sans budget ni gros nom qui nous happe malgré nous, alors que défilent les minutes. Le scénariste et réalisateur John Rosman s’en tire assez bien avec son premier long-métrage qui s’ouvre presque sur un film d’espionnage bon marché, pour lentement culminer vers l’horreur et le drame. Si certains clichés sont utilisés en cours de route, cette façon de mélanger les genres propres à l’auteur confère tout de même une variation astucieuse de thèmes plus usés.
Conscient de son budget déficient, le cinéaste utilise merveilleusement bien plusieurs paysages naturels pour instaurer un climat d’emprisonnement. Cela compense largement les quelques plans plus télévisuels qui se ressentent occasionnellement.
Les actrices Hayley Erin (General Hospital) et Sonya Walger (Lost) forment un duo très harmonique. Leur affrontement final tant attendu par le spectateur est à la fois rempli de tendresse et de résignation.
Au final, New Life est, certes, une production plus modique, mais n’en demeure pas moins une belle découverte.
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