Suite à un accident de voiture dans lequel elle a perdu sa mère, une jeune fille amputée d’un bras, qui doit vivre seule avec son père et une louve domestique parlante, découvre un mystérieux cube dans la forêt environnante. Cet objet, pour le moins illicite, se verra doté d’étranges capacités.
Premier long-métrage du cinéaste espagnol Sadrac Gonzalez-Perellón, Black Hollow Cage brille par sa réalisation maîtrisée, d’une précision presque chirurgicale. Proposant un contraste judicieux entre certains plans séquences, dotés d’une caméra passe-partout qui s’amuse à glisser dans les couloirs de la maison et d’un regroupement de sublimes plans fixes, le film transpire une connaissance des différents mécanismes cinématographiques. On pourrait même dire que la mise en scène vole la vedette au récit, tellement elle fait preuve d’une grande opulence esthétique. À ce niveau, le rythme plus méditatif ne dérange guère. La dilatation du temps nourrit le spectacle technique. Encrant l’action de son thriller de science-fiction dans une demeure gigantesque et austère, le film bénéficie certainement de la très belle cinématographie d’Iván Romero qui compose des images motivant judicieusement les propos du récit.
Si le scénario multiplie d’abord les étrangetés réjouissantes qui causent plusieurs bons moments de suspense, il est un peu déplorable que certains enjeux manquent un peu de combativité vers la fin. On a l’impression d’être confronté à une œuvre qui a lutté un long moment pour maintenir sa grande originalité, mais qui finalement s’essouffle et se laisse aller sur des vagues plus convenues. Il n’en résulte pas moins une œuvre excessivement enivrante comme premier film. Par ailleurs, la jeune Lowena McDonell compose avec aplomb cette adolescente qui doit apprendre à vivre avec un bras artificiel.
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