Vous n’êtes pas seuls est un curieux mélange de genre. S’ouvrant sur une scène surréaliste laissant présager la présence d’extraterrestres sur le territoire de Montréal, la suite du film présente un jeune homme désillusionné par la vie suite à une rupture amoureuse.
Alors qu’il vient de rencontrer une jeune femme intéressante, un livreur de pizza replié sur lui-même se voit traqué par un mystérieux chauffeur de taxi qui l’avait dépanné lors d’une panne de voiture.
On peut certainement reprocher au scénario de Vous n’êtes pas seuls d’avoir rapidement fait le tour de son contenu et de ne pas toujours bien définir les personnages qu’il emploie. Le chauffeur de taxi, campé par François Papineau (Cerebrum), aurait certainement pu être plus élaboré alors que certaines conversations amoureuses prennent trop de temps à aboutir.
Par ailleurs, là où plus de mystère aurait été bienvenu, on souligne un peu trop machinalement l’angle métaphorique des vilains de l’histoire. Il faut tout de même admettre que les idées originales semées ici et là et les clins d’œil savoureux (le chapeau en aluminium de Signs) colmatent une bonne partie des failles.
Par ailleurs, la réalisation de Philippe Lupien et Marie-Hélène Viens est très habile lorsque vient le temps de nourrir l’inquiétude. Plusieurs passages montrant le héros déambulant dans la nuit bleue et déserte rappellent certaines séquences du Halloween 3 de Tommy Lee Wallace.
La direction d’acteurs est également très adéquate dans les passages plus dramatiques. Pier-Luc Funk (Matthias et Maxime) campe avec délicatesse et nuance son personnage. De son côté, Marianne Fortier (Brain Freeze) lui donne très bien la réplique. François Papineau est quant à lui glaçant, même si on ne le voit pas assez.
Au final, Vous n’êtes pas seuls est un petit film sympathique qui vaut le coup d’être vu, sans être une œuvre majeure.
Vous n’êtes pas seuls arrive en salle ce vendredi 18 octobre.
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