NDLR: Cette année, Horreur Québec vous offre une couverture du Hexploitation Film Festival, qui se déroulera du 20 au 22 février prochains à Hamilton en Ontario.
Célébrant le lancement d’un jeu mettant en scène un loup-garou, une équipe de développement se voit lentement décimée par un curieux assassin. Au fil des cadavres qui s’accumulent, les survivants de la petite fête commencent à croire que le coupable n’est peut-être pas humain.
Présenté dans le cadre de l’édition 2020 du Hexploitation Film Festival, Hunter’s Moon se fraye une place d’honneur parmi les petits films indépendants qui essaient de percer. Tourné en Ontario, ce long-métrage canadien possède plusieurs cordes à son arc.
Se présentant comme un whodunit, ce récit plutôt mince, où l’enjeu ultime du spectateur est de démasquer le lycanthrope parmi le groupe, tire profit du fait qu’il assume pleinement son statut et qu’il magnifie les champs d’intérêt des spectateurs à qui il se destine. À ce titre, plusieurs poncifs usuels sont remaniés avec humour et légèreté et nous amusent au lieu de nous faire sourciller. On ne savoure tout de même pas le corpus d’un tel festival avec les mêmes aspérités avec lesquelles on visionne les titres de la collection Criterion, et ce n’est pas plus mal.
Réalisé par Matthew Campagna et Steven Morana – ce dernier y tient aussi le premier rôle – la mise en scène de cette petite production fauchée réussit à tresser quelques moments de suspense non négligeables, en plus de souligner habilement les bons maquillages et le costume de la bête. Le dosage entre autosuggestion, l’outil de prédilection des films produits avec les moyens du bord, et scènes plus graphiques constitue ici un atout incontestable pour nous faire oublier le budget anémique.
Dans des rôles secondaires, Colm Feore (The Chronicles of Riddick, The Prodigy) et Art Hindle (The Brood, Black Christmas 1974) se démarquent de la jeune distribution quand même fort acceptable.
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