Mon nom est Anne Dauphinais et j’ai le plaisir d’écrire pour Horreur Québec depuis maintenant trois ans. Passionnée d’horreur, mais trouillarde à mes heures, je préfère de loin les fantômes et esprits malveillants aux tronçonneuses et bains de sang. Je suis particulièrement attirée par les films à l’atmosphère sinistre, où chaque recoin sombre recèle une menace. J’ai aussi un faible pour les œuvres plus « popcorn », celles qui provoquent de bons sursauts bien placés sans pour autant m’empêcher de dormir.

Durant la petite pause de Horreur Québec, ma passion pour le genre ne s’est pas mise en veille. J’ai continué à explorer différents univers menaçants à la recherche de nouveaux frissons. Passablement déçue par certains titres très attendus — Heart Eyes et The Monkey, qui n’ont pas eu l’effet escompté — j’ai choisi de revisiter quelques classiques. Et même si je les connaissais presque par cœur, ces films ont tout de même réussi à me glacer le sang… une fois de plus. Voici deux (re)visionnements qui me redonnent sans cesse la foi en l’horreur.
Le premier film sur lequel le curseur de ma télécommande s’est arrêté fut REC, le found footage espagnol datant de 2007. Dès les premières minutes, je me suis sentie plongée au cœur de l’histoire, directement aux côtés des personnages. La candeur initiale de chacun apporte un réalisme si saisissant qu’on ne peut s’empêcher de se mettre dans la peau de ces pauvres gens, voués à une descente aux enfers aussi rapide que brutale. La claustrophobie grandissante transforme peu à peu le film en une expérience immersive terriblement angoissante. Quant à la finale… elle est à jamais gravée dans ma mémoire comme l’une des conclusions les plus effroyablement réussies du cinéma de genre.

Le deuxième fut un choix évident, par un matin gris rythmé de multiples cafés : Suspiria, la version revisitée sortie en 2018. De loin l’un de mes films préférés de tous les temps, cette relecture signée Luca Guadagnino me plonge en transe dès les premières notes de la sublime trame sonore de Thom Yorke. Les puristes du cinéma de Dario Argento diront que cette adaptation n’est qu’une pâle copie, mais bien que je respecte chaque point de vue, je défendrai toujours avec ferveur cette œuvre renouvelée, qui marie avec brio un jeu d’acteurs saisissant, une atmosphère à la fois déstabilisante et envoûtante, et une musique qui chavire le cœur. Une fois encore, j’ai savouré chaque instant avec mes sorcières bien-aimées.
Finalement, j’ai aussi plongé tête première dans un livre — chose que je ne fais pas (assez!) souvent. Recommandé par une critique d’horreur que j’apprécie tout particulièrement, We Used to Live Here s’est révélé une lecture captivante et profondément angoissante. Sceptique à l’idée qu’un livre puisse réellement me faire peur, j’ai commencé ma lecture sans trop d’attentes. Mais rapidement, j’ai compris que j’allais avoir du mal à le refermer sans ressentir un irrésistible besoin d’y retourner pour découvrir la suite. La prémisse est simple : deux jeunes femmes emménagent dans une nouvelle maison. Un jour, une petite famille cogne à la porte. Le père affirme avoir déjà habité les lieux et demande s’il peut les faire visiter à sa femme et ses enfants. La décision de les laisser entrer bouleversera à jamais leur réalité.

Chaque chapitre de ce livre est la preuve irréfutable que l’effet percutant des mots peut créer un univers aussi effroyable que n’importe quel film, nous laissant libres de façonner les images et de mettre en scène ce qui nous est conté. Qui aurait cru qu’un livre puisse me donner des cauchemars…
Sur ce, je termine cette petite introduction marquant mon retour chez Horreur Québec, exprimant ma joie immense de reprendre l’écriture pour ce média fabuleux, qui rassemble une communauté vibrante d’amoureux du genre. Au grand plaisir de me faire peur… pour mieux vous livrer mes critiques et recommandations!
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