En 1953, la petite Élise (Ava Kolker, The Axe Murders of Villisca) vit avec ses parents et son frère dans une maison annexée à une prison au Nouveau-Mexique où son père travaille. Lorsqu’elle fait part d’expériences surnaturelles qu’elle vit, son père, un homme au caractère violent, ne la croît pas et lui inflige des sévices corporels. À la suite d’un évènement tragique, Élise quitte le nid familial. Des années plus tard, elle reçoit un appel d’un homme qui lui demande son aide. Comble de malheur, celui-ci habite dans la maison d’enfance de la médium. Elle devra donc faire face à nouveau à ses premiers démons.
Le quatrième chapitre de la franchise Insidious, The Last Key, revient sur les origines de notre médium préférée, Élise, interprétée de façon toujours aussi convaincante par Lin Shaye (Ouija: Origin of Evil). L’actrice insuffle ce brin de compassion et d’humanité à son personnage, qui la rend si attachante. Le duo comique accompagnant Élise est également de retour: Angus Sampson (Mad Max: Fury Road) et Leigh Whannell (scénariste de la série) se débrouillent de manière tout à fait respectable. Dommage qu’à quelques exceptions près, leur humour n’atteint nettement pas la cible; la paire reste néanmoins fort sympathique. On ne peut pas en dire autant pour le reste des personnages secondaires: Bruce Davison (Willard), par exemple, ne parvient pas à rendre avec justesse l’émotion que son personnage du frère d’Élise devrait dégager, surtout lors de leurs retrouvailles.
Le réalisateur Adam Robitel (The Taking of Deborah Logan) parvient à offrir de bons moments de frayeur tout le long du déroulement du film. Il tombe évidemment parfois dans la facilité avec quelques sauts classiques, mais il réussit quand même à faire preuve d’inventivité pour nous faire sursauter. La scène où Élise ouvre des valises en est un bon exemple: le crescendo de tension est brillamment amené et donne froid dans le dos. De plus, le scénario de Whannell tient la route une bonne partie du film et surprend par quelques rebondissements étonnants. Cependant, celui-ci devient extrêmement prévisible vers la fin. Un peu plus d’audace et de créativité auraient été appréciés pour garder l’attention du spectateur et ainsi éviter de demeurer en terrains connus.
La franchise nous a également habitué à des démons avec plus de personnalité et davantage terrifiants, comme la mariée en noire du deuxième chapitre. On pouvait espérer en savoir un peu plus sur la genèse de ces créatures démoniaques. L’absence d’explications ici fait en sorte que le sentiment de frayeur est beaucoup moins puissant. Certes, le physique du monstre est fort réussi, mais plus de substance aurait été bienvenue.
Insidious: The Final Key n’est pas le désastre qu’il laissait présager et s’avère supérieur au troisième chapitre de la série. On sent toutefois que les créateurs ont fait le tour de la question. En espérant que la franchise se termine avec ce dernier opus!
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