Karen (Ilona Elkin, également au générique d’Eternal), une jeune psychiatre tourmentée par le récent suicide de l’une de ses patientes, attrape le dernier métro après une journée éreintante à l’hôpital. Sans avertissement, le métro s’arrête brutalement en plein milieu d’un tunnel. Effrayée, Karen est rejointe par un jeune homme qu’elle a rencontré un peu plus tôt et qui se nomme Mike (Nicolas Wright, qu’on a pu voir dans White House Down et Independence Day: Resurgence). Le service est sur le point de reprendre lorsque plusieurs passagers, membres de l’Église de l’espoir éternel, reçoivent simultanément un texto qui leur ordonne de tuer tous les mécréants avant l’arrivée imminente de l’apocalypse. Mike, Karen et quatre autres survivants s’enfuient dans les tunnels, poursuivis par les tueurs fanatiques.
Maurice Devereaux réalise des films d’horreur depuis le début des années 1990. End of the Line est son quatrième et dernier long-métrage, et a eu une belle carrière en festival, en plus d’avoir été récompensé à de multiples reprises. Le film a remporté le prix du public au Dead by Dawn en Écosse, le Next Wave Special Jury Award au Austin Fantastic Fest ainsi que le Prix du public «argent» au Festival Fantasia.
Quoique le film ait été doublé en France, End of the Line semble seulement disponible en anglais au Québec (comme cela arrive trop souvent avec ce genre de productions indépendantes). Pourtant, l’histoire proposée par Maurice Devereaux est vraiment captivante. L’idée de confiner la fin du monde à quelques tunnels de métro rend le climat profondément anxiogène et permet de se concentrer à l’essentiel, ainsi que de pallier le manque de moyens (à l’instar du Prince of Darkness de John Carpenter, qui se passait principalement dans une église).
Il faut avouer que le jeu des acteurs n’est pas particulièrement transcendant et la photographie est un peu banale, mais End of the Line propose plusieurs jump scares qui fonctionnent à merveille et des effets gores percutants (des effets spéciaux conçus par le Montréalais Adrien Morot, qui a également travaillé sur Martyrs de Pascal Laugier).
Ajoutez à cela une conclusion terrifiante et on comprend mal pourquoi Devereaux n’a pas récidivé par la suite. Une autre victime de notre industrie peu aimable avec les artisans de l’horreur? Nous n’avons malheureusement pas la réponse à cette question, mais on peut certainement déplorer cette absence prolongée.