Avant de replonger dans Patrick Senécal présente pour le reste de la saison 1, pourquoi ne pas s’intéresser à ses premiers pas derrière la caméra? La reine rouge, web-série dont l’auteur signe la réalisation de quatre épisodes, mérite effectivement que l’on s’y attarde.
[Mise à jour : Senécal et Sabino ont remis la série en ligne pour quelques jours suite à cette critique]
Épaulé par Podz (Les sept jours du talion) pour un épisode et surtout par Olivier Sabino, instigateur du projet, la série est parmi ce qui s’est fait de mieux dans le médium. Que ce soit la facture visuelle ou le jeu des actrices et acteurs, le résultat dépasse largement les standards du Web des années 2000. Racontant les événements qui ont mené Michelle Beaulieu (Véronique Tremblay), la fille du tueur de la rue des Ormes, à se métamorphoser en la reine rouge d’Aliss, les huit épisodes peuvent se regarder comme un petit film.
L’histoire qu’on nous raconte plaira à tous les fans de Senécal. On retrouve l’univers de l’auteur sans compromis. La liberté du Web permet d’ailleurs des moments de gore et de trash ( gracieuseté des effets spéciaux de Rémy Couture) que la télévision aurait probablement eu de la difficulté à valider à l’époque. La série s’ouvre d’ailleurs sur le meurtre d’une personnalité très connue, qui finit recouverte d’hémoglobine.
À cela on ajoute le talent de Véronique Tremblay, qui interprète une Michelle Beaulieu en transition très convaincante. Les performances de Marc Fournier et de Marc Beaupré, qui jouent deux hommes qui vont tenter d’abuser de la future reine à certains moments, sont également à souligner.
Toutes ces qualités font en sorte qu’on ne peut qu’encourager ceux qui ont raté la série à l’époque à tenter de mettre la main sur un DVD. En revoyant La reine rouge, on ne peut que se languir encore plus d’une éventuelle adaptation de Le Passager par Sabino et Senécal.
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