À la suite du mystérieux suicide d’un ami, un journaliste (Daniel Pilon) se met à enquêter sur la mort de ce dernier. À l’aide de sa copine Virginie (Danielle Ouimet) et de sa «nouvelle amie» Hélène (Louise Marleau), il fera la découverte d’un secte satanique cachant plusieurs secrets démoniaques. Deuxième long-métrage du regretté Jean Beaudin (Le matou, Le collectionneur), Le diable est parmi nous paru le 10 mars 1972 dans les salles obscures de la belle province.
Allons droit au but: ce drame d’horreur made in Québec est une totale nullité. Un enchaînement de scènes montées de manière exécrable et amateure accompagné de plusieurs musiques insupportables valsant entre le boogie des années 70 en passant par quelques notes dignes d’une comédie burlesque pour finir par l’omniprésence de chansons interprétées par Diane Dufresne à des moments totalement inappropriés. La réalisation de Beaudin, alors inconnu du grand public, est d’une platitude et totalement dépourvue d’âme. Plusieurs scènes, tout comme le montage, ont l’air toutes droit sorties d’un téléroman de l’époque. Aucun effort artistique n’est ressenti et le manque de rythme domine les quatre-vingt-six longues minutes de pélicule.
Le trio d’acteurs formé de Daniel Pilon (Scanners III), Louise Marleau (Alien Contamination) et Danielle Ouimet (Daughters of Darkness) fait du mieux qu’il peut dans des circonstances plutôt médiocres. D’ailleurs, dans une récente entrevue accordée à Horreur Québec, madame Ouimet a déclaré que le montage final avait été victime des producteurs de Cinepix et que Beaudin «(…) ne le considérait pas comme son film». En voyant le résultat final, on peut comprendre la frustration du réalisateur.
Un simili-giallo surfant sur la vague de Rosemary’s Baby et monté comme une dramatique de Janette Bertrand, nudité injustifiée incluse, Le diable est parmi nous n’a certainement pas aidé la cause du cinéma de genre au Québec. Un nanard grotesque et risible qu’il vaudrait mieux mettre aux oubliettes et dont personne de la production ne doit se vanter d’avoir sur son curriculum vitae. Ave Satana!
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