D’entrée de jeu, il est important de préciser que l’auteur de ce texte n’a jamais joué aux titres précédents, ce qui n’enlève rien au plaisir de l’expérience.
L’histoire débute là où elle s’est terminée lors de Metro: Last Light, dans un monde post-apocalyptique ravagé par une guerre nucléaire. Une grande partie de la population de la Russie vit dans les souterrains car à l’extérieur, l’air est mortel. Notre héros Artyom est convaincu que des gens habitent à la surface, en dehors des limites de Moscou. Sa conviction vire à l’obsession, si bien qu’il se met à sortir des tunnels, malgré les risques et les avertissements de sa femme Anna. Lors de l’une de leurs expéditions, le couple découvre que des gens vivent bel et bien à l’air libre et est alors kidnappé. Échappant à leurs assaillants, ils captent un message indiquant un point de ralliement pour des survivants. Ils feront tout pour y parvenir.
L’aventure commence avec une merveilleuse introduction en un long plan-séquence expliquant ce qui s’est passé auparavant et sur l’état actuel en Russie. Dès le départ, le joueur a l’impression d’embarquer dans une aventure fort prometteuse. Même s’il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux volets précédents, une certaine adaptation est nécessaire au début de notre quête quant aux mécanismes de ce jeu de tir à la première personne. On ne vous prend pas du tout par la main. Cependant, une fois bien habitué et à l’aise avec les contrôles, on se laisse embarquer dans l’histoire post-apocalyptique.
L’une des réussites du jeu est le sentiment d’appartenance que le joueur ressent envers les membres de son groupe. Metro Exodus parvient à faire en sorte que l’on se soucie du sort de nos camarades, une sorte de petite famille. Le sentiment est tellement fort que lorsque l’un d’eux est blessé, on ne peut faire autrement qu’être ému. On s’étonne à écouter attentivement chacune des conversations qu’ils ont entre eux sur leur passé, ce qu’ils vivent et leurs objectifs futurs. Généralement, c’est le genre dialogues qu’on passe rapidement, mais pas ici.
Tout au long de l’aventure, le joueur affronte plusieurs factions: fanatiques religieux, cannibales, pirates, etc. Ces confrontations sont pour la plupart enlevantes et parfois même angoissantes. En particulier, le passage avec les araignées donne des frissons dans le dos, surtout lorsqu’elles passent sur le bras de notre héros. On en vient même à tenter de chasser la bestiole de sur son propre bras. La visite chez les cannibales est toute aussi effrayante. Se promener au travers de quartiers reclus avec de nombreuses têtes démembrées et des peaux humaines bien étirées est tout simplement terrifiant. Ces mangeurs de chair sont disjonctés et foncent droit vers vous pour vous découper en morceaux.
Par ailleurs, vos actions ont un impact sur la conclusion de votre aventure. Les actes perpétrés envers la population font en sorte que votre finale sera “bonne” ou “mauvaise”. Tout dépend de vous. Par ailleurs, les trente dernières minutes vous plongent dans un moment psychédélique où le défi aurait peut-être dû être un peu plus ardu. La finale n’est toutefois pas dénuée d’émotions. Bien au contraire.
Cela dit, tout n’est pas parfait dans cet univers russe. Quoique les graphiques sont pour la plupart du temps très beau, un travail supplémentaire aurait pu être accordé aux animations du visage qui ne sont pas toujours à point. Un autre aspect moins réussi est le segment avec les fanatiques au début du jeu, qui détonne. Ce passage est beaucoup moins intéressant que le reste. Cela s’explique en partie par l’obscurité oppressante qui nuit à la navigation. Les chemins sont plus difficiles à trouver malgré l’aide de notre lampe de poche.
Si vous êtes de ceux qui aiment les jeux de tir à la première personne et les ambiances glauques post-apocalyptiques, Metro Exodus s’adresse définitivement à vous!
Metro Exodus est disponible sur les consoles PS4, Xbox One et PC.
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