Publiée aux éditions Les Six Brumes en 2010, Kinderesser de Marie Laporte est l’une des novellas qui composent la collection Nova. Cette collection se compose de petits livres (moins d’une centaine de pages), très abordables (généralement 5$) et qui se lisent plutôt bien. Je crois que c’est une idée plutôt originale pour nous permettre de découvrir différents auteurs. Après avoir été fort impressionné par la lecture de La légende de McNeil de Jonathan Reynolds, Kinderesser fut donc la deuxième novella de cette collection qui me tomba sous la main.
Ce petit bouquin est donc présenté comme étant une novella policière, un polar noir, mettant en vedette une petite fille disparue, une mystérieuse secte et un policier sherbrookois.
Jetons maintenant un petit regard sur le quatrième de couverture:
Leur renaissance est proche.
Un jour, Élodie disparaît à la sortie d’un supermarché. Les griffes de Kinderesser se sont refermées sur elle.
Kinderesser, c’est ce spectre qui hante les parents du monde entier. Ravisseurs d’enfants, ses disciples présentent une allure respectable et mènent une vie bien ordinaire. Loin des regards, leurs âmes noires se tournent vers un passé oublié, dont les conséquences font la une des médias et mobilisent, souvent en vain, des groupes de citoyens entiers.
Mais qu’est-ce qui se cache réellement derrière Kinderesser?
Robert, détective de la police de Sherbrooke, est déterminé à percer leur secret au grand jour.
Est-il prêt à aller jusqu’au bout pour découvrir la vérité?
Marie Laporte nous plonge dans l’une des plus grandes craintes de notre civilisation : l’enlèvement et le meurtre de nos enfants, des gestes qui transforment nos sources de joie en abysses de malheur éternel. Une fiction à glacer le sang.
Informations générales:
Paperback: 71 pages
Éditeur: Les Six Brumes (9 Novembre 2010)
Illustration de couverture: François Pierre Bernier
ISBN-10: 292386400X
ISBN-13: 978-2923864006
16 ans et +
Ma petite critique de Kinderesser, de Marie Laporte
Dès la lecture du quatrième de couverture, j’ai compris que Kinderesser ne serait pas une novella facile à lire. Étant père de deux enfants (bientôt trois), j’ai comme tous les parents la crainte dormante d’apprendre un jour que l’un d’entre-eux est entre les mains d’un individu mal intentionné. La lecture des premières pages m’a confirmé que cette crainte, probablement aussi vieille que la conscience humaine, était au coeur même du récit. J’oserais donc dire, au départ, que Kinderesser est un bouquin de mauvais goût, qui lance un pavé dans une mare à l’eau stagnante et malodorante. Le lecteur se retrouve à patauger dans une zone émotionnelle que l’on préfère ignorer.
L’histoire, claire et bien écrite, nous promène entre les événements entourant Élodie (la fillette victime de cette étrange secte), Robert (le policier) et les gens de la secte qui sont au centre de l’intrigue. Bien que courte et assez expéditive, l’histoire est intéressante et parvient à accrocher le lecteur. L’auteure réussit à rendre ses personnages attachants et l’intrigue est habilement peaufinée.
Marie Laporte prend un pari plutôt intéressant; elle mise fort en allant vers des sentiers rarement empruntés par les auteurs et les scénaristes… et ce, justement parce qu’il est facile de s’y perdre. Ce qui arrive précisément à la toute fin de l’histoire, alors qu’elle avait réussi, sans dérapage, à nous mener vers une finale assez intéressante. Le dernier chapitre déborde plutôt maladroitement lorsque l’auteure pousse son lecteur jusqu’à l’écœurement. En effet, plutôt que de basculer dans l’horreur, l’histoire se conclut par une scène choquante et dégoûtante qui rend le bouquin malheureusement difficilement recommandable.
Malgré tout cela, Kinderesser est une novella intéressante qui se lit vite et bien. L’auteure a une bonne plume et a su utiliser une recette simple mais efficace pour garder son lecteur attentif jusqu’à la fin. Vous pouvez vous procurez ce petit livre via le catalogue des éditions Les six brumes pour la modique somme de 5$ ou en version numérique sur Amazon.ca.
Bonne lecture!