Rien de mieux qu’un bilan annuel pour pouvoir mieux débuter la prochaine année. J’ai volontairement mis de côté plusieurs excellents titres comme Ode to Nothing ou Knives Out pour essayer d’affranchir un maximum l’horreur des autres genres. Comme vous pourrez le constater en lisant mes choix, c’est parfois impossible.
10- I’ll Take Your Dead de Chad Archibald
Je suis très admiratif du travail effectué par la boîte de production canadienne Black Fawn Films et ce petit film signé par Chad Archibald représente ce qu’ils ont fait de mieux jusqu’à maintenant. Touchante et dramatique, l’histoire sait faire apparaître ses fantômes dans les moments appropriés. C’est tout de même un tour de force de voir l’évolution psychologique de cette jeune fille merveilleusement campée par la jeune Ava Preston.
9- The Dead Don’t Die de Jim Jarmush
Ce récent film de Jim Jarmush n’atteint aucunement ses plus grandes réussites, qui comprennent Stranger Than Paradise et Dead Man. Cela dit, le ton excessif est entièrement recherché. Jim Jarmusch a toujours su jouer la carte de l’ironie avec panache. Ici, il nous raconte les conséquences de cette chute de la race humaine et la destruction de la planète et le fait avec une équipe d’acteurs incroyable. Si Bill Murray et Adam Driver nous proposent une fois de plus l’étendue de leur registre, il en est de même pour Tilda Swinton.
8- The Head Hunter de Jordan Downey
Ce petit film indépendant est une véritable perle. L’ambiance y est anxiogène et les prouesses qu’on a su accomplir sans argent sont remarquables. Alors qu’il orne son mur de têtes de monstres, ce guerrier médiéval devient de plus en plus attachant.
7- The Prodigy de Nicholas McCarthy
Après nous avoir glacé le sang avec The Pact et At the Devil’s Door, le cinéaste Nicholas McCarthy remet ça avec ce petit film qui, malgré ses thèmes usés à la corde, demeure l’un des plus terrifiants de 2019. Certains passages donnent des frissons dans le dos et le jeune Jackson Robert Scott (le petit Georgie de It) joue extrêmement bien son rôle démoniaque aux côtés d’une Taylor Schilling (Orange is the New Black) très investie.
6- The Lodge de Severin Fiala et Veronika Franz
On pouvait s’attendre à ce que les cinéastes derrière Goodnight Mommy tentent un second tour de force et il est très savoureux de constater qu’ils y réussissent. Le suspense nous tient en haleine du début à la fin et une fois de plus, le tandem nous dresse un long-métrage sans concession qui donne une couleur lugubre aux paysages hivernaux.
5- It: Chapter 2 d’Andy Muschietti
La première adaptation du roman de Stephen King cumulait les futilités et les raccourcis faciles dans sa deuxième partie, mettant en vedette les personnages adultes. Je m’étais donc gardé une petite gêne suite à l’emportement collectif face au premier chapitre, craignant que cette fois encore, cette finale soit bâclée. Compte tenu du fait que le roman lui-même possède moins de tonus dans ce second volet, j’ai trouvé le film très réussi. Plusieurs passages me semblent anthologiques et Bill Skarsgård est toujours aussi délectable en Pennywise.
4- Crawl d’Alexandre Aja
On a beau tourner les quelques invraisemblances dans tous les sens, Crawl est tout simplement terrifiant et d’une efficacité redoutable. Une savoureuse montagne russe comme on en voit trop peu. Le légendaire Alexandre Aja y signe l’un de ses meilleurs films.
3- Midsommar d’Ari Aster
On pouvait supposer que le malaise engendré par Hereditary était un cas singulier, mais voilà que le cinéaste Ari Aster nous immerge de scènes chocs merveilleusement construites et d’observations psychologiques et sociales d’une grande justesse et offrant une prestation exceptionnelle de Florence Pugh (Lady Macbeth), Midsommar s’impose comme un classique instantané.
2-Us de Jordan Peele
Si le récit de Us ne forme pas une totale adéquation avec sa résolution, cette critique du rêve américain est savoureuse jusques dans ses moindres retranchements. Cette descente dans le trou du lapin n’a rien à voir avec le pays des merveilles. Tout y semble diaboliquement métaphorique. La prestation inoubliable de Lupita Nyong’o serait digne d’un Oscar et la musique de Michael Abels est terrifiante.
1- The Lighthouse de Robert Eggers
Après nous avoir émerveillés avec The Witch, le cinéaste Robert Eggers revient à la charge avec un second film tout aussi envoûtant où les univers de Dreyer, Tarkovski et de Lovecraft semblent cohabiter. Les images y sont sublimes et le duo d’acteurs est irréprochable.
Mon coup de gueule
Pet Sematary de Kevin Kölsch et Dennis Widmyer
J’avais tellement d’attentes face à cette seconde adaptation de mon roman favori de Stephen King; j’ai trouvé ce film sans âme, sans la moindre frayeur et très mécanique.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.