Il n’y a pas de doute, 2020 a été l’année la plus imprévisible en sorties cinéma depuis longtemps et pas nécessairement pour les bonnes raisons. Point positif: j’ai découvert quelques perles que je n’aurais peut-être jamais vues si ça n’avait pas été de ces bizarres de circonstances. Alors, en attendant les A Quiet Place Part II, Halloween Kills et Candyman en 2021, voici mes dix coups de cœur de l’année ainsi que mon infâme coup de gueule.
10- Scare Me de Josh Ruben
Josh Ruben (Worst Friends) et Aya Cash (The Wolf of Wall Street) sont parfaits et l’utilisation des effets sonores est géniale. Même si ça s’essouffle un peu à l’entrée en scène d’un certain personnage, on revient vite en force pour la finale. Un huis clos qui aurait été formidable sur les planches.
9- Possessor de Brandon Cronenberg
Superbe ambiance, excellente trame sonore, du gore et des effets plus que réussis. Brandon Cronenberg exploite un concept souvent exploité au cinéma en l’amenant ailleurs, tout en créant son propre univers. Même si je suis malgré tout resté sur ma faim, l’expérience est définitivement à refaire.
8- Jusqu’au déclin de Patrice Laliberté
Sans réinventer le genre, surtout au niveau du scénario, cette première production québécoise pour Netflix s’en est pas mal bien tiré. Un thriller qui sait tenir son spectateur en haleine pendant ses courtes 83 minutes et où Marie-Évelyne Lessard (Les manèges humains) vole carrément la vedette. Un premier long-métrage pour Patrice Laliberté, plutôt prometteur pour la suite.
7- Antebellum de Gerard Bush & Christopher Renz
J’ai adoré le concept, les nombreux revirements, la direction photo de Pedro Luque (Don’t Breathe) et les très bonnes Janelle Monáe (série Homecoming) et Jena Malone (The Neon Demon). Loin d’être parfait, Antebellum a le mérite d’avoir essayé quelque chose de rafraîchissant qui m’a gardé sur le bout de mon siège tout au long.
6- Relic de Natalie Erika James
Une histoire démente racontée avec sensibilité et une rare intelligence où la caméra de Natalie Erika James crée une ambiance glauque parfaite. Une relation mère-fille comme en voit trop rarement dans le monde de l’horreur. Un très bon coup de 2020 à découvrir!
5- Hunter Hunter de Shawn Linder
Belle surprise de fin d’année! Une mise en scène minimaliste et épurée où la tension monte tranquillement vers plusieurs surprises et une fin d’une grande intensité. Avec Camille Sullivan (The Butterfly Effect), Devon Sawa (Final Destination) et Summer H. Howell (Curse of Chucky).
4- Gretel & Hansel d’Oz Perkins
La lenteur des films d’Oz Perkins (The Blackcoat’s Daughter) ne m’a jamais gêné et Gretel & Hansel est définitivement mon préféré. La direction photo de Galo Olivares – qui a également travaillé sur Roma d’Alfonso Cuarón – est hallucinante, c’est parfaitement angoissant et quel plaisir de revoir Alice Krige (Sleepwalkers).
3- Leap of Faith: William Friedkin on The Exorcist d’Alexandre O. Philippe
Probablement le document le plus complet et intéressant à propos du film culte de 1973, raconté par son réalisateur William Friedkin. Certainement un incontournable pour les fans où absolument tout est disséqué pour notre plus grand plaisir.
2- The Invisible Man de Leigh Whannell
Alors qu’on s’attendait à un autre remake sans saveur, The Invisible Man fut ma première grosse surprise de l’année. Avec une tension soutenue pendant deux heures, aucun temps mort et une actrice en pleine forme, Leigh Whannell (Upgrade) prouve qu’il est encore possible d’effrayer au-delà de l’horreur.
1- His House de Remi Weekes
Premier long-métrage de Remi Weekes, magnifiquement bien réalisé et brillamment joué par Sope Dirisu (The Huntsman: Winter’s War) et Wunmi Mosaku (Lovecraft Country); véritable révélation. Enfin un film d’horreur intelligent, bien écrit et qui fait peur pour vrai!
Mon coup de gueule!
The Craft: Legacy de Zoe Lister-Jones
Plusieurs studios ont profité des circonstances actuelles pour sortir leur productions en lesquelles ils avaient le moins d’espoir, ce qui fait que 2020 en a eu pour son argent en matière de navets. J’ai hésité entre The New Mutants, Fantasy Island, Unhinged et Brahms: The Boy II, mais mon choix s’est arrêté sur The Craft: Legacy; véritable pomme pourrie de l’année. Avec ses effets spéciaux gênants, des personnages plus qu’oubliables et une réalisation des plus ordinaires, cette nouvelle génération de sorcières ne réussit pas à ensorceler qui que ce soit.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.