En 1976, un couple est mis à l’épreuve après avoir reçu, d’un mystérieux inconnu, une boîte en bois munie d’un bouton. Si le couple décide d’appuyer, un million de dollars leur sera remis, mais une personne qu’ils ne connaissent pas mourra. S’ils refusent, de terribles conséquences s’en suivront. N’ayant que 24 heures pour prendre une décision, le couple devra ensuite assumer le choix qu’il a fait.
Tiré d’un épisode de l’émission The Twilight Zone en 1986, intitulé Button, Button écrit par Richard Matheson, le réalisateur Richard Kelly adapte ici l’histoire pour le grand écran. Avec un budget de 16M$ et amassant à peine 15M$, le film du réalisateur du culte Donnie Darko se retrouve également avec un maigre 45% sur le site de la tomate. Avec ses multiples mauvaises critiques, aucun visionnement pour les journalistes et une publicité presque inexistante, The Box hérite d’une sortie en salle (très) limitée, en novembre 2009.
Vacillant entre l’horreur, le thriller et la science-fiction, The Box offre une prémisse rarement abordée au cinéma. Bien sûr, on peut y retrouver quelques références au cinéma de genre, mais l’expérience en soi est unique. Les années 70 sont parfaitement reconstituées: les looks, les décors et la superbe trame sonore composée par l’américain Win Butler et son épouse, la Longueuilloise Régine Chassagne, viennent compléter l’ambiance souhaitée.
Cameron Diaz (Being John Malkovich) joue tout en retenue et se joint à James Marsden (Straw Dogs (2011)) pour jouer avec aplomb ce couple en détresse et déchiré par le terrible dilemme. Frank Langella (Brainscan) vient y ajouter son grain de sel et un brin de terreur dans le rôle du mystérieux M. Steward aux côtés de l’inquiétante Gillian Jacobs (Walk of Shame) et du troublant John Magaro (Overlord).
Avec une utilisation modérée d’images synthèses (visage difforme, flocons de neige, etc), Kelly joue également avec le grain d’image et la lumière; ce qui, au final, donne un très joli résultat. On sent que son Donnie Darko n’est pas très loin derrière et la réalisation de son troisième long métrage n’est que la suite logique de son expérience acquise.
Même si un montage un peu plus serré aurait été préférable, la tension est à son comble du tout début jusqu’à la toute fin. S’étirant légèrement lors du dernier acte, The Box offre tout de même un dénouement satisfaisant démontrant que, malgré ses défauts, il reste possible d’offrir un divertissement de qualité tout en restant original et imaginatif; chose plutôt rare à Hollywood. Dommage que le réalisateur de Southland Tales n’ait rien offert depuis presque dix ans; lui qui amena un certain vent de fraîcheur au cinéma indépendant, durant quelques années. Peace.
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