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Les mal-aimés de l’horreur: When a Stranger Calls Back

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3.5
Note Horreur Québec

Près de quinze ans après le succès de When a Stranger Calls et sa scène d’ouverture iconique, le réalisateur Fred Walton (April Fool’s Day) était de retour avec cette suite dont, malheureusement, bon nombre de gens ignore l’existence. Présenté sous forme de téléfilm, donc exclu d’une sortie en salle, c’est le 4 avril 1993 qu’a paru When a Stranger Calls Back sur les petits écrans d’Amérique du Nord.

13366 When a Stranger Calls Back 1993Mais ne nous laissons pas berner par le peu d’importance qu’on lui accorda, il y a vingt-cinq ans, puisque ce deuxième volet n’a absolument rien à envier à son prédécesseur. En plus de revenir à la réalisation, Walton signe une fois de plus le scénario (assez semblable au premier), en prenant bien soin de ne pas répéter les quelques petites failles de celui de 1979 et tout en gardant la même formule gagnante.

Ayant réussi à échapper aux griffes d’un psychopathe alors qu’elle gardait de jeunes enfants, Julia (Jill Schoelen) a bien du mal à se remettre de ce cauchemar qui la hante depuis cinq ans. Entre en scène Jill Johnson (Carol Kane), qui vient maintenant en aide aux jeunes femmes en crise, et John Clifford (Charles Durning), policier aujourd’hui retraité. Les deux protagonistes du premier épisode sont de retour afin d’aider Julia et trouver l’identité du maniaque, alors que l’enquête a été abandonnée par la police. Petit rappel: nous sommes en 1993, trois ans avant que Scream fasse son entrée fracassante dans les salles.

Alors qu’on reprochait au premier film de n’avoir que deux bonnes scènes (la première et la dernière), nous avons droit ici à un 93 minutes de suspense non-stop. Le réalisateur n’a pas perdu sa touche et arrive à nous glacer le sang durant les 27 minutes de la toute première scène. Aucun sursaut inutile qui remet en question l’intelligence du spectateur, aucune musique omniprésente pour nous dicter quand avoir peur, des mouvements de caméra habiles qui donnent la chair de poule. Bref, tout est dans l’ambiance, la réalisation et le jeu. Outre la scène d’ouverture, soulignons celle du dernier acte particulièrement réussie et une autre assez dérangeante se déroulant dans une chambre d’hôpital.

When a Stranger Calls Back

Carol Kane (Jawbreaker) et Charles Durning (The Fury) reviennent dans la peau de leur personnage, plus étoffés et surtout plus forts, alors que Jill Schoelen (Popcorn) rend parfaitement toute la fragilité et la naïveté de Julia. Le trio d’acteurs nous offre plusieurs scènes aussi intenses que touchantes (!).

Évidemment, When a Stranger Calls Back n’est pas un chef-d’oeuvre mais, malgré son petit budget parfois apparent, c’est à se demander pourquoi Universal Pictures a opté pour un téléfilm alors que le produit fini avait tous les ingrédients pour une belle vie en salle. En peaufinant quelques petits trucs, il aurait probablement connu un certain succès, surtout après l’énorme box-office qu’avait connu le film original. Une chose est certaine: cette suite, tout à fait décente et sous-estimée, surpasse de loin l’horrible remake de 2006 réalisé par Simon West (Con Air, Lara Croft: Tomb Raider) et aurait mérité beaucoup plus d’attention de la part des cinéphiles. Peace.

When a Stranger Calls Back Trailer Restored

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