Le printemps est enfin arrivé. La température se réchauffe, la verdure revient et les nanars poussent comme des fleurs. Par contre, il s’agit très souvent de la mauvaise herbe. On a beau avoir un bon compost, il faut tout de même avoir le pouce vert pour réussir son nanar.
Ce mois-ci, on vous offre un bouquet des plus colorés. Il y a tout d’abord la série B de morts-vivants Alive, des objets maudits qui sèment la terreur de maison en maison avec Free to a Bad Home, une série de meurtres menée par une toilette tueuse à Amityville, un combat titanesque dans Ape vs. Mecha Ape, puis encore des gorilles, qui font cette fois du kung-fu dans The Shaolin Invincibles. Avouez que nos fleurs sentent bon cette année.
Alive
Helen navigue dans un monde ravagé avec son petit ami Kevin et son petit frère Barney. Désespéré de trouver de l’aide après que l’infection de Barney l’ait lentement transformé en mort-vivant, le couple tombe sur une demeure où habite Dan, un homme qui cache un lourd secret.
Premier long-métrage du réalisateur britannique David Marantz, on entre très rapidement dans l’action avec Alive, ce qui est une bonne chose. D’un autre côté, le développement des personnages tarde, faisant en sorte que l’on ne s’attache pas à eux avant un bon moment. Et finalement, lorsqu’on rencontre Dan et que l’intrigue débloque enfin, l’action est mise sur pause pendant très longtemps. Sinon, le film ne se démarque en rien des innombrables titres du genre. Les survivants tombent sur un groupe religieux et, la nature humaine étant ce qu’elle est, un conflit s’installe et le tout se règle avec un mélange de fusillade et de morsures de morts-vivants. L’actrice Ellen Hillman sort du lot dans son rôle d’Helen, mais c’est à peu près tout. Les maquillages sont ordinaires, comme l’est l’ensemble du film. Pas mauvais, mais pas particulièrement bon non plus.
Alive est disponible en DVD ainsi qu’en numérique et en vidéo sur demande.
Free to a Bad Home
Dans ce film d’anthologie réalisé par les frères Kameron et Scott Hale, trois inconnus, une veuve, un voleur et une toxicomane, verront leur vie tourner au cauchemar en mettant la main sur des objets maléfiques.
Quand on va à la pêche aux mauvais films, il faut en regarder plusieurs avant de tomber sur une pépite… et celui-ci n’en est pas une. L’introduction est solide et nous titille pour la suite des choses, mais toutes les histoires sont looongues. Oui, on fait le lien entre les objets maudits, mais il faut attendre la conclusion après les trois chapitres interminables pour réellement comprendre ce qui se trame. Le tout se termine de manière sanglante et quelque peu bizarroïde, mais on a surtout hâte d’arriver au générique. Free to a Bad Home est gratuit, mais il faut vraiment être à court de titres à voir pour vouloir cliquer sur ce dernier.
Free to a Bad Home est disponible en numérique, en vidéo sur demande, sur Tubi et YouTube.
Amityville Death Toilet
Et, oui! Vous avez bien lu. Encore un film d’Amityville et cette fois, avec une toilette assassine. Si le concept semble original dans le merveilleux monde des films d’objets tueurs, il n’en est rien. En effet, le réalisateur, Evan Jacobs, a non seulement déjà réalisé Death Toilet, mais en a également concocté trois suites (deux autres seraient en chantier). Toutefois, Amityville n’est pas lié à cette saga fantastique.
Gregg C. Allin, un enquêteur du paranormal animant un balado se fait engager par le maire d’Amityville afin de mettre un terme aux tueries d’une toilette meurtrière.
Comme vous vous en doutez probablement, on est ici dans de la série Z, soit un film avec un budget quasi inexistant. On peut compter le nombre de lieux de tournage et d’acteurs sur les doigts d’une main. L’histoire se déroule dans la même maison que Death Toilet, la même salle de bain et… avec les mêmes interprètes. Le réalisateur joue encore un petit rôle où il se fait tuer en faisant un «numéro deux». Les effets spéciaux sont minimalistes, mais hilarants, et les tueries bidonnantes. Par contre, l’intrigue s’étire un peu avec le protagoniste qui documente son enquête alors que rien ne se passe dans la maison. La finale est toutefois tout simplement hallucinante.
Amityville Death Toilet est disponible en Blu-ray et aura droit à une sortie en DVD le 11 juillet. Les quatre films de la série Death Toilet peuvent être visionnés en DVD, Blu-ray, ainsi que sur Tubi.
Ape vs. Mecha Ape
Ape vs. Mecha Ape, écrit et réalisé par Marc Gottlieb, est la suite du mockbuster Ape vs. Monster, dont l’inspiration vient tout droit de Godzilla vs. Kong. Le premier opus nous laissait sur notre faim, pas seulement à cause des effets visuels bas de gamme de Asylum Factory, mais bien parce qu’on avait droit à seulement… 15 secondes de combat entre les créatures. En est-il de même avec ce nouveau film?
Devant la puissance du gorille géant Abraham, l’armée crée un robot muni d’une intelligence artificielle, Mecha Ape, mais son premier test tourne à la catastrophe. L’armée n’a d’autre choix que de faire affronter les titans pour sauver la ville de Chicago.
Asylum a bien fait de donner la direction à Gottlieb. S’il n’en est qu’à sa deuxième réalisation, il a tout de même écrit plusieurs films de monstres tels que Planet of the Sharks et Aquarium of the Dead. Les personnages sont déjà mieux ficelés, ce qui fait qu’on s’ennuie un peu moins et le CGI du robot est très acceptable. Par contre, l’animation des animaux n’est clairement pas la force du studio. Malgré tout, on a droit à l’action qu’on attendait. Tom Arnold (True Lies) est la tête d’affiche du métrage, mais chaque fois qu’Asylum se paie une ancienne vedette, c’est toujours pour lui faire jouer un rôle dans un bureau. C’est immanquable. Somme toute, ce nouveau film plaira aux amateurs de monstres à faible budget. Rien d’original, mais tant que des bestioles géantes se tapent sur la gueule, nous sommes partants.
Ape vs. Monster est disponible sur Prime Video et Ape vs. Mecha Ape en vidéo sur demande.
The Shaolin Invincibles
Fans de nanars et de kung-fu? Il ne faut absolument pas manquer The Shaolin Invincibles, dont la nouvelle restauration sera présentée lors de la prochaine projection de Les nuits de la 4e dimension.
Deux sœurs expertes en arts martiaux tentent de venger leur famille massacrée par les hommes de l’empereur. Pour se faire, elles infiltrent la cour de l’empereur en se faisant passer pour des servantes. Un combattant kung-fu est envoyé par le monastère où elles ont été élevées afin de les soutenir dans leur quête.
Réalisé en 1977 par Cheng Hou, ce nanar a tout pour plaire au public qui désire se bidonner. On y retrouve des perruques peu subtiles, des maquillages désopilants, des chorégraphies sans queue ni tête, des effets sonores hautement exagérés, parfois aux mauvais moments, des sorciers à grandes langues et… des gorilles qui font du kung fu shaolin! Ni plus, ni moins. L’action ne manque pas et on ne s’ennuie jamais. Gageons que la projection sur grand écran sera une soirée inoubliable.
The Shaolin Invincibles sera présenté au Cinéma du Parc le 20 avril à 21h. Le film est également disponible en Blu-ray avec le film Seven to One.