Ce mois-ci, L’horreur de B à Z vous réserve du solide. Si vous pensiez qu’on vous avait présenté de mauvais films, vous n’avez encore rien vu. Préparez-vous, ça va aller. On débute d’abord avec Freak où une créature sanguinaire est sur la piste d’un groupe de jeunes dans les bois, Land Shark, un film chinois dans lequel un requin modifié génétiquement sème la terreur dans la mer comme sur terre, Feeders 3, une suite aux classiques de série Z des années 90, ainsi que Sewer Gators, où les alligators peuvent naviguer dans les tuyauteries de salles de bain. On vous aura averti…
Freak
Lors de notre première édition, nous vous avions parlé du film Uncle Sleazo’s Toxic and Terrifying TV Hour de Lucky Cerutti. Eh bien, le réalisateur est déjà de retour avec Freak. En fait, il ne s’agit pas de son plus récent titre. Sorti originalement en 2020, il est maintenant possible de le voir en DVD. Freak est en quelque sorte un hommage aux films se déroulant dans les bois, mélangeant slasher et films de monstres. L’histoire est classique: une bande de jeunes loue un terrain pour y camper sans se douter qu’une menace les surveille. Si le synopsis tient sur une ligne, l’intérêt du métrage vient surtout de la créature qui mélange différents effets pratiques. Pour la plupart des scènes, on a confectionné une énorme marionnette habilement manipulée, et, pour les gros plans, un acteur se cachait sous un costume. Le monstre, qui faisait d’ailleurs un cameo dans Uncle Sleazo, est horrible dans le bon sens du terme. On dirait Gollum qui aurait survécu à sa chute dans la lave. Sans surprise, les acteurs ne se démarquent pas particulièrement, mais les effets gore sont assez réussis pour un film de série Z. Les amateurs d’effets spéciaux faits avec les moyens du bord seront ravis. Par contre, la finale survient de manière très abrupte. On aurait voulu avoir un peu plus de 51 minutes à se mettre sous la dent. Une suite serait envisageable, si le réalisateur le désire.
Freak est maintenant disponible en DVD, ainsi qu’en vidéo sur demande.
Donald Plante
Land Shark
Après Sand Shark, 2 Headed Shark Attack et autres Snow Shark, mais, avant le Sharkula qui arrive sous peu, débarque Land Shark. Dernier né du genre innombrable du «film de requin» (merci papa Spielberg), ce film a cependant certains éléments intéressants…
Des scientifiques cherchant un remède pour le cancer en expérimentant sur les requins créent accidentellement un requin mutant, géant et mangeur d'hommes...
Est-ce qu’on a besoin d’en savoir plus pour être intrigué par cette histoire hautement originale? Sans blagues, cette production chinoise signée Cheng Siyu possède plusieurs qualités. Premièrement, contrairement à plusieurs métrages du genre, on ne sent pas le cynisme suinter de partout. Ce n’est pas Sharknado où on ne fait que volontairement faire un film mauvais. Il y a quelques beaux plans biens réfléchis. De plus, on sent une volonté de bien faire malgré les mauvais effets spéciaux et la stupidité apparente du scénario. Le mélange d’éléments clichés du cinéma holywoodien et du jeu un peu intense et trop sérieux de la distribution nous fait sourire tout le long! On termine le film en se disant que ce n’était pas trop mal.
Parenthèse: Il vient d’arriver en DVD, mais il est également entièrement disponible sur YouTube et Tubi légalement.
Raphaël Boivin
Feeders 3: The Final Meal
Ce mois-ci voit l’arrivée du retour de Feeders, et ce, 24 ans plus tard! Les fans de Total Crap se souviendront sûrement des extraits du deuxième opus lors du spécial Noël. La trilogie de ces séries Z cultes créées par les frères Polonia (RIP John) est maintenant complète. Ensemble, les jumeaux ont écrit et produit plus de 40 films à petit budget. À la suite de la mort soudaine de son frère, Mark a continué sa voie dans le cinéma. On attend avec impatience ses prochaines œuvres: Sharkula et Amityville in Space! En plus de 20 ans, la technologie a bien changé et le réalisateur a su raffiner son art dans le nanar farfelu. Les amateurs d’images crades, de sons enregistrés sans perche et de mauvais raccords risquent de s’ennuyer du charme des années 90. Mais rassurons-nous, cette suite est toute aussi divertissante. On y retrouve Derek, interné dans un hôpital psychiatrique et que l’on accuse des meurtres des premiers films. Personne ne croit à son histoire d’invasion. En parallèle se déroule le tournage d’un film de science-fiction inspiré des premières attaques extraterrestres. À la réalisation de ce film fictif se trouvent nuls autres que Mark Polonia et Anthony Polonia (son fils), qui reprennent leurs rôles de Feeders 2. Autre personnage qui fait son retour: le Père Noël, qui vient prendre sa revanche, malgré que ce soit maintenant Halloween. Ce nouveau film est certes beaucoup moins amateur ou débutant, mais le budget est toujours aussi absent avec ses 10000$. Cette conclusion rend hommage aux films de série Z, mais aussi au début de carrière des frères Polonia, qui a toujours été une histoire de famille et de passion. À l’exception des décors spatiaux faits par ordinateur, il est agréable de retrouver les marionnettes aussi peu réalistes et effrayantes, qui maintenant s’expriment à l’aide de sous-titres. Et pour reprendre les mots du présentateur, rappelons que: «ce ne sont pas de mauvais films, juste incompris».
Il est possible de visionner Feeders 1 et 2 gratuitement surTubi, alors que Feeders 3 est maintenant disponible en DVD.
Donald Plante
Sewer Gators
Ce film est un délire à micro-budget qui plaira à tous les amateurs d’effets spéciaux volontairement ridicules, d’humour juvénile, de parodies évidentes et d’acteurs amateurs en roue libre. Un peu dans le même style, on peut penser à Velocipastor qui avait eu son petit buzz il y a quelques années.
Il y a des films de série B et il y a des films de série Z dans cette chronique. Si vous vous demandez quelle est la différence entre les deux, dites vous que s’il y a un Z dans cette édition, c’est celui-ci: Sewer Gators de Paul Dale (Silent but Deadly). Quelle est la trame? Vous avez déjà entendu parler de la légende urbaine qui veut que des bébés crocodiles soient devenus adultes dans les égouts après avoir été jetés dans les toilettes par des propriétaires insouciants? Voilà.
Bref, c’est du plaisir en barre et un must pour vos futures soirées comédies d’horreur faites avec le coeur!
Raphaël Boivin
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