Dans le petit village de Sainte-Marcelline-de-Kildare, une commotion se met en place lorsqu’on fait la découverte de certains membres du cadavre d’un jeune adolescent. Lorsque d’autres incidents se produisent à travers le Québec et aux États-Unis, tout laisse croire qu’un tueur en série pourrait en être responsable.
La principale force d’Histoires obscures de Martine Côté est de nous plonger dans une histoire inspirée d’un fait divers, tout en adoptant une certaine proximité avec le lecteur par le style. On y perçoit presque une certaine tradition orale, comme si l’auteure était derrière nous comme conteuse, nous racontant l’un de nos mythes ou tragédies d’antan. Cet aspect plaira donc à plusieurs, qui pourront s’adonner à sa lecture dans les moments les moins opportuns. Nous sommes donc confrontés à une cadence à toute épreuve et à une fluidité inébranlable. Chaque paragraphe, chaque phrase et chaque mot semblent faire avancer la trame, ce qui laisse peu de place à une coquetterie stylistique. On aurait aimé parfois que l’auteure s’arrête sur certains éléments pour vernir le tout d’un peu de folie littéraire. Le résultat semble un peu trop mathématique.
Cela dit, si l’on a parfois trop l’impression de lire le compte-rendu camouflé de recherches historiques, Martine Côté ne recule devant rien pour étoffer le ton réaliste de son roman. Certains passages adoptant le point de vue du maniaque. À ce titre, plusieurs pensées, gestes ou paroles qu’il échange avec ses jeunes victimes paraissent d’une gravité déconcertante et nourrissent, par certains détails, l’aura de monstre qu’il mérite.
Au final, un bon petit roman qui se lit à la vitesse de l’éclair et qui divertit, malgré une structure moins étoffée.
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