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[Littérature] « La Griffe du Diable » : une version en trop?

L’année 2024 tombe déjà bientôt à sa fin, et Noël et le jour de l’An arrivent! C’est l’occasion idéale pour se rassembler et raconter de célèbres légendes et contes québécois. Le cinéaste Roger Cantin (Matusalem) revisite dans La Griffe du Diable une légende bien ancrée dans le folklore québécois : celle de la Chasse-galerie (Honoré Beaugrand).

Benoit Larose, le « cook » du chantier, raconte l’histoire d’Alexis Dubois qui s’est déroulée il y a 20 ans, au cœur des pays d’en haut, dans un chantier où les hommes travaillaient tout l’hiver sans voir leur femme. Alexis, incapable d’oublier sa bien-aimée Roxanne, s’épuise à la tâche afin de ne pas penser à elle.

C’est alors que Baptiste Labrèche, contremaître d’un autre chantier, lui avoue connaître un moyen de revoir Roxanne pour seulement une nuit.

Piqué dans son orgueil et par amour, Alexis monte dans le canot ensorcelé. Le voyage jusqu’au village se déroule bien, mais quelque chose d’autre les attend au retour…
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Cette légende a connu de nombreuses rééditions et réinterprétations au fil du temps, en livres ou en métrages, par exemple. Ça nous amène donc à une question : une nouvelle version était-elle vraiment nécessaire? Pourtant, malgré quelques différences dans cette histoire par rapport à la version classique, l’auteur ne s’éloigne pas suffisamment de l’original pour véritablement surprendre. On a une impression de déjà-vu, même si c’est normal, puisqu’il s’agit d’une légende connue.

La version de Roger Cantin a toutefois de nombreux points positifs. En effet, là où La Griffe du Diable se distingue, c’est dans son approche des personnages. On leur insuffle une profondeur qui manque parfois aux contes traditionnels. Ce travail sur la psychologie des personnages enrichit considérablement l’histoire, donnant à cette légende une dimension plus humaine et intime. Ces points permettent d’ajouter de la chair autour de l’os, rendant l’histoire plus engageante.

Un autre point fort du roman réside dans son utilisation du joual; l’emploi de cette langue parlée donne au texte une authenticité et recrée un Québec d’antan dans lequel on s’immerge. De plus, lire ce texte à voix haute accentue l’immersion, rappelant ainsi la culture orale.

En conclusion, bien que La Griffe du Diable ne révolutionne pas la Chasse-galerie, ce roman en offre tout de même une version intéressante grâce à ses personnages plus profonds et à sa langue parlée qui rappelle le Québec d’autrefois. Roger Cantin rend la lecture de cette légende intéressante sans toutefois réinventer la roue.

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de contes et légendes
de culture québécoise
de courtes lectures
3
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