Dans un monde où des univers parallèles coexistent, un démon, une wendigo et un jeune tatoueur qui formaient jadis un ménage à trois se retrouvent après plusieurs années de séparation dans des circonstances étranges. Il semble qu’un mal tourne autour de la jolie wendigo, et que le moyen de l’aider puisse chambarder les différentes dimensions.
Le Sculpteur de vœux est le second roman de Philippe-Aubert Côté, paru dernièrement aux éditions Alire, et il s’agit d’une étrange petite créature. Si le résumé touffu en quatrième de couverture risque d’effrayer certains lecteurs, de même que l’épaisseur du bouquin, il ne nous reste qu’à les encourager à y plonger, en leur assurant que le point final du roman leur sera douloureux.
Il faut bien admettre que pour un fanatique de littérature de genre, découvrir des œuvres québécoises dont l’ampleur rappelle celle de Frank Herbert ou de J.R.R. Tolkien est une véritable bénédiction. Nous pourrions certes énoncer qu’avec Le Sculpteur de vœux, l’auteur excelle à mélanger différentes mythologies, mais son réel tour de force est probablement de nous faire oublier les différentes influences que l’on reconnaît ça et là pour nous immerger totalement dans ce collage de références.
Qu’il s’agisse des rues de Montréal que l’on reconnaît, ou de cet «Éthermonde», le lecteur a envie d’évoluer avec ces créatures et ces démons et de participer à leur quête. Il faut dire qu’avec les descriptions précises, il nous devient aussi facile d’imaginer ce récit fantasmagorique que si on nous traduisait un monde réel. Le lexique regorge de termes empruntés où même inventés que le lecteur se surprend à comprendre le sens. En plus de nous fasciner avec son récit, l’auteur adopte un véritable style autant par sa plume que les sauts de lieux et d’époque qui martèlent ses chapitres.
Nous ne pouvons que recommander l’achat de cet excellent roman que vous voudrez certainement garder précieusement pour relire éventuellement.
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