Le changement climatique, c’est un sujet qui revient souvent dans l’actualité à l’échelle internationale. La populaire maison d’édition Alire a repris cette thématique pour en faire un recueil de douze nouvelles où la femme, le changement climatique et le meurtre (un merveilleux trio!) se trouvent au cœur du récit avec Noires Saisons. Fait intéressant : les quatre autrices proviennent de la francophonie, deux du Québec (Ariane Gélinas et Maureen Martineau), l’une de Suisse (Corinne Jaquet) et l’une de France (Michèle Pedinielli).
Aux femmes que nous croiserons dans Noires Saisons s’ajoutera un « personnage » commun à tous les récits : le réchauffement climatique et les bouleversements qu’il génère, été comme hiver, automne comme printemps. Si parfois ce cinquième As facilitera les méfaits commis, souvent il se transformera en Joker qui les dévoilera au grand jour, bien des années plus tard, en faisant fondre les icebergs, monter les eaux et éroder les rives.
Noires Saisons : douze nouvelles par quatre écrivaines en parfaite maîtrise de leur plume… aussi noire que l’âme de leurs protagonistes! (Alire)
La thématique et la séparation des nouvelles ont été bien exécutées; en effet, le recueil se divise en quatre sections, soit les quatre saisons. Ce choix reflète bien les problèmes actuels avec le changement climatique, puisque ce dernier affecte grandement l’été, l’automne, l’hiver et le printemps. Aussi, on voyage d’un pays à l’autre en s’imaginant les paysages de la Suisse ou encore du Grand Nord québécois. Cependant, le réchauffement planétaire n’a pas une place égale d’une nouvelle à l’autre. Effectivement, dans certaines, ce thème est en grand plan et dans d’autres, on ne fait que quasi le mentionner. Le fil conducteur n’est alors pas toujours évident.
Ensuite, les saisons ne seraient pas aussi sombres sans un meurtre… En effet, le changement climatique n’est pas le seul élément à revenir dans chacune des nouvelles. Dans quelques nouvelles, ces deux sujets sont si bien ficelés qu’on en sort impressionné⸱e⸱s. Par exemple, on commence en force avec la première nouvelle, celle de Corinne Jacquet, « La vérité sur la Cuvette du Diable », qui nous transporte dans une secte en Europe. Les deux thématiques y ont été insérées avec brio.
En ce qui concerne la plume des autrices, c’est brillant! Chacune a une merveilleuse façon de raconter son histoire, et utilise une manière unique de le faire. L’idée de joindre des autrices canadiennes-françaises à des autrices européennes françaises crée également une belle expérience, puisque le vocabulaire et les expressions changent.
En conclusion, si vous aimez les meurtres et les protagonistes féminins, c’est pour vous! Noires Saisons est une œuvre rapide et divertissante à lire, en plus de faire froid dans le dos et d’amener des réflexions sur l’écoanxiété.
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