Octobre est enfin arrivé! L’Halloween approche à grand pas et si pour beaucoup, cette fête fait penser aux maisons hantées, aux citrouilles et aux bonbons, pour nous, c’est l’occasion de se taper encore plus de films d’horreur que d’habitude.
Voila donc une nouvelle édition de notre Ultime calendrier de films d’horreur pour l’Halloween! Encore cette année, nous avons demandé à notre équipe de rédaction et à des pros de l’industrie de vous proposer 31 films pour vous effrayer, vous choquer et vous divertir!
Voici leurs suggestions:
1er octobre: Closer to God (2014) de Billy Senese
«Vous aimé bien Black Mirror, mais voudriez quelque chose d’un peu plus corsé à vous mettre sous la dent cette Halloween? Closer to God vient définitivement toucher des cordes sensibles avec son histoire de manipulations génétiques et de clonage. Le scénario au traitement hyper-réaliste soulève autant de questions morales que de frissons, gracieuseté de la fameuse «créature» du film engendrée par ce complexe de Frankenstein moderne. Le premier long-métrage de Billy Senese est brutal, crève-coeur et ni plus ni moins l’un des thrillers horrifiques indépendants les plus sous-estimés de la dernière décennie. On surveille la sortie en vidéo de son nouveau film The Dead Center le 11 octobre avec impatience.»
— Marc Boisclair, co-fondateur et rédacteur en chef chez Horreur Québec
2 octobre: Eyes of Laura Mars (1978) de Irvin Kershner
«Je suis obsédée par Faye Dunaway, surtout par ses oeuvres des années 70, tout comme ce film écrit par John Carpenter! Le personnage principal, Laura, est une femme puissante et en contrôle, chose qui reste encore rare, particulièrement dans le cinéma de genre. Un décalage érotico-psychologique la place à la fois dans les rôles de la proie et du prédateur dans ce giallo noir américain hyper-stylisé.»
— Jennifer Reeder, réalisatrice de Knives and Skin
3 octobre: The Changeling (1980) de Peter Medak
«Qui n’aime pas une bonne histoire de fantôme à l’Halloween? Ce film de 1980 de Peter Medak, mettant en vedette George C. Scott, raconte un récit de hantise classique, si ce n’est qu’il présente un spectre profondément sympathique à la The Devil’s Backbone au lieu d’une présence malveillante. Quoi qu’il en soit, ce film vous glacera le sang. Préparez-vous un gros popcorn, mettez-vous à l’aise sur le divan et profitez des frissons avec vos amis.»
— Ariel Fisher, rédactrice en chef Shudder’s The Bite, pigiste chez Fangoria, /Film, Rue Morgue
Également disponible sur Shudder.
4 octobre: A Day Without Policeman (1993) de Gwing-Gai Lee
«Techniquement trop réussi pour passer pour une blague, trop versé dans le bain de sang lunatique pour passer pour une satire, trop exagéré pour être pris au sérieux à 100%, vous n’avez pas le choix d’accepter A Day Without Policeman selon ses propres codes. Le prolifique acteur hongkongais Simon Yam y incarne un policier rendu impuissant suite à un affrontement avec un gang armé de AK-47 (!), ce qui met fin à son mariage (!!) et entraîne son transfert dans une petite station d’une île éloignée où il essaie péniblement de réapprendre à utiliser son pénis (!!!). Bref, ça va mal. Et ça va encore plus mal quand une bande de bandits se pointent… armés de AK-47! C’est un film où Simon Yam surmonte son syndrome de choc post-traumatique en castrant ses ennemis, où d’intenses fusillades font lieu de thérapie de couple et où un homme et sa femme ne peuvent rien faire de plus romantique que de tuer des brutes ensemble. Si vos parents se sont divorcés lorsque vous étiez jeune et que vous n’avez jamais abandonné le rêve qu’ils reviennent ensemble, voici la manifestation sanglante et musclée de votre souhait le plus cher.»
— Grady Hendrix, auteur de My Best Friend’s Exorcism, We Sold Our Souls, Paperbacks from Hell
5 octobre: C’est arrivé près de chez vous (1992) de Rémy Belvaux et André Bonzel
«Une équipe de tournage suit un tueur en série et est entraîné dans son sadisme. Tourné à la manière d’un documentaire, caméra à l’épaule et en noir et blanc granuleux, ce film est une comédie noire troublante qui s’interroge sur frontière entre le voyeurisme face à la violence et en être complice.»
— Heather Buckley, productrice de The Ranger
6 octobre: Calvaire (2004) de Fabrice du Welz
«Laissez vos inhibitions à la porte pour Calvaire, un bijou transgressif, minimaliste et surréaliste qui s’inscrit dans le courant New French Extremity. Après une panne de voiture, le chanteur de variété Marc Stevens atterrit dans un bled sans femme où l’aubergiste le soumet à une série de tortures et d’humiliations, convaincu qu’il s’agit de son ex épouse. Le pire? Ce n’est pas seulement l’aubergiste qui a l’œil sur lui, mais le village au complet. Dans cet horrible badtrip, Marc perd son identité. Il n’est plus un homme, mais un vide, un trou que les villageois peuvent remplir à leur guise. Bref, un récit troublant sur lequel on pourrait écrire une thèse, mais qu’on peut aussi résumer avec trois lettres: WTF»
— Élise Lucie Henripin, assistante à la rédaction chez Horreur Québec
7 octobre: Next of Kin (1982) de Tony Williams
«Le cinéma d’exploitation australien est totalement unique et fou. Des films cultes de grande qualité sont régulièrement exhumés du Outback, dont Next of Kin plus tôt cette année via Severin. Imaginez un gialli croisé à The Changeling dans un foyer de personnes âgées humide, sombre et louche situé au milieu de nulle part. Next of Kin est un film d’ambiance onirique et angoissant couplé à un whodunit dont les dernières minutes complètement survoltées achèveront de vous séduire.»
— Marc-Antoine Labonté, rédacteur chez Horreur Québec
Également disponible sur Shudder.
8 octobre: Killer Party (1986) de William Fruet
«Killer Party a beau se dérouler le 1er avril, ce canuxploitation se prête tout à fait à l’Halloween grâce à son mélange de sous-genres et de thèmes horrifiques comme la comédie, le slasher, les clubs d’étudiantes, la possession, les maisons hantées… Dur à croire que si peu de gens aient vu ce film à ce jour: non seulement on s’attarde à un trio de femmes attachantes, mais la finale disjonctée et surréaliste est aussi effrayante qu’hilarante!»
— Serena Whitney, fondatrice de Drunken Cinema
9 octobre: The Passion of Darkly Noon (1995) de Philip Ridley
«Voici un rêve fiévreux et bizarre au sujet d’un jeune homme qui, après avoir quitté la secte religieuse qui l’a protégé toute sa fit, trouve refuge auprès d’un couple étrange avec lequel il découvre ses premières pulsions sexuelles. À mi chemin entre le narratif et l’expérimental, ce film obscur se glisse sous votre peau avec une terreur grandissante, découvrant lentement ses couches de désir humain, d’amour, de fictions et d’effrayantes vérités, avant d’exploser dans une apogée de sang, de luxure et de colère.»
— Shelagh Rowan-Legg, programmatrice au Frightfest et collaboratrice chez Screen Anarchy
Également disponible sur Prime Video.
10 octobre: The Bad Seed (1956) de Mervyn LeRoy
«Mon idole à moi c’est John Waters, son idole à lui c’est Patty McCormack. C’est sous sa recommendation que j’ai vu ce film culte qui m’a immédiatement et irrémédiablement séduite. Une pièce de théâtre bien ficelée avec un twist à la William Castle, des filles et femmes hystériques, psychotiques et meurtrières comme je les aime. The Bad Seed est avant tout des performances d’actrices, celle dramatique et réellement belle d’Eileen Heckart, celle campy et kitsch de Nancy Kelly et celle légendaire et déchaînée de la toute jeune Patty. Le soir d’Halloween, un bol de bonbon, j’éteins mes lumières, le film est lancé. Sans honte aucune, mes yeux brillent d’envie pour la vilaine et malicieuse Rhoda, et je me dis que la sage petite fille que j’ai été aurait aimé prendre de la graine. Il n’est jamais trop tard…»
— Celia Pouzet, programmatrice au Festival international de films Fantasia et à Court mais Trash
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