Un trio d’escrocs qui mentionne avoir l’aptitude à assainir les maisons hantées se voit pris au dépourvu lorsqu’une des demeures présente de véritables phénomènes étranges.
Malevolent est paru récemment sur Netflix avec plein de belles promesses. On peut facilement dire que les films de maisons hantées ont la cote plus que jamais depuis que James Wan a donné naissance à l’univers The Conjuring, mais très peu de cinéastes ont su y laisser une marque aussi indélébile. Pourtant, quand on constate que le cinéaste Olaf de Fleur Johannesson est d’origine islandaise et qu’on connaît la richesse avec laquelle ce peuple a garni ses contes et légendes, on est en droit d’y espérer un zeste d’originalité. L’engouement augmente lorsque l’on remarque le nom de l’actrice Florence Pugh, immortalisée par les cinéphiles pour sa prestation légendaire dans Lady Macbeth.
Nous avons pourtant été dupés sur toute la ligne. Malovelent a ses quinze minutes de gloire qui sont ses premières. Après quoi, le plus novice des cinéphiles peut prédire chaque épisode de l’histoire. Comme si nos pieds se retrouvaient subitement dans un sable mouvant, voilà que certains dialogues plus monotones commencent lentement à nous faire soupirer. C’est d’autant plus regrettable que les somptueux décors auraient pu abriter une véritable histoire d’horreur. Pour continuer le grabuge, cette finale que nous avions prévue depuis Adam et Ève nous est présentée de la manière la ringarde qui soit.
Les quelques insistances que le réalisateur aurait pu proposer pour aborder en filigrane des thèmes intéressants sont évacués par sa mise en scène mollassonne. Manquant d’aisance pour traduire les scènes horrifiques, Johannesson ne lésine pas sur des procédés plus désuets pour souligner grassement la tension entre l’héroïne et son frère.
Les acteurs restent convaincants, mais Pugh mérite beaucoup mieux.
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