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[Critique] Mr Mercedes saison 1: sur les chapeaux de roues

Note des lecteurs4 Notes
Points forts
Points faibles
3.5
Note Horreur Québec

La série Mr Mercedes, tirée de la trilogie policière de Stephen King, vient de se terminer sur la chaîne Audience. Résumé de l’histoire: nous sommes en 2009, en plein crise économique. L’aube commence enfin à se lever sur cette nuit glaciale où des centaines de gens fauchés attendent en ligne pour l’ouverture d’une foire de l’emploi, qui en garantit au moins mille. Soudain, des phares éclairent la foule et une Mercedes fonce dans le tas, laissant dans sa traînée sanglante huit cadavres et des dizaines d’amputés. En fin de carrière, Bill Hodges est chargé de l’enquête, mais ne trouvera pas le coupable au masque de clown.

Quelques années plus tard, l’enquêteur retraité, poussé au bord du suicide par le désoeuvrement, reçoit une lettre du soi-disant tueur à la Mercedes, qui l’encourage à appuyer sur la gâchette de l’arme qu’il enfonce parfois dans sa bouche en regardant la télé. Erreur de sa part: il n’en faudra pas plus à l’ancien policier pour reprendre goût à la vie et poursuivre non officiellement son enquête, à notre grand plaisir!

mr mercedes coverCréée et produite par David E. Kelley (Ally McBeal, Big Little Lies), la série nous montre sur 10 épisodes ce jeu du chat et de la souris d’abord long à démarrer, mais qui devient haletant à partir du quatrième épisode quand sera formée la petite équipe composée de Bill, Jérôme son tondeur de pelouse expert informatique et l’autiste Holly, qui devient un substitut de sa fille droguée qui a coupé les ponts avec lui.

Tous les acteurs sont bons dans cette série, Brendon Gleeson (28 Days Later, The Village) étant particulièrement juste dans le rôle du vieil inspecteur sur le déclin, cliché du roman policier s’il en est un, mais qui passe très bien de la façon dont il est amené et joué.

Pour le plaisir de ceux qui ont lu le livre, le créateur introduit plusieurs situations et personnages qui n’apparaissent pas dans le matériel original, comme une voisine un peu coquine. Le personnage de la mère alcoolique du tueur Brady, joué par une Kelly Lynch très crédible, est ici plus complexe que dans le livre: la mère monoparentale veut s’en sortir et y arriverait, si ce n’est que son fils a besoin qu’elle demeure dans les limbes de l’alcool pour pouvoir vaquer tranquille à ses macabres occupations. Harry Treadaway (HydeAways, Honeymoon) incarne avec brio ce jeune homme trouble qui a dû se débarrasser d’un petit frère handicapé et a été trop aimé par la femme qui l’a mise au monde. Leur relation malsaine est encore davantage appuyée au petit écran et certaines scènes d’inceste pourraient choquer. Disons que ça va plus loin que les accolades entre Norma Bates et son fils.

Excellente trame sonore qui alterne vieux rock (Bill) et punk trash (Brady), ce qui dynamise la réalisation parfois lente.

King, en tant que producteur exécutif, a participé à la création et approuvé les nombreux changements, qui bonifient l’expérience. La série vient d’être signée pour une deuxième saison, qui suivra cette fois Bill Hodges tentant de sauver un gamin pourchassé par un prisonnier obsédé par l’œuvre de son auteur préféré, longue lettre d’amour à la littérature américaine pas très loin du Misery de 1989.

À voir en 2018!

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