Le quatrième chapitre de la franchise est arrivé sur grand écran en octobre 2007, juste à temps pour l’Halloween. Ce nouvel opus est le premier de la série où Leigh Whannell n’aura pas participé à l’écriture du scénario, laissant la tâche à Patrick Melton et Marcus Dunstan (The Collector), qui iront aussi écrire toutes les prochaines suites jusqu’au septième film. La mort de John Kramer (Tobin Bell) aka Jigsaw lors du dénouement du volet précédent n’arrêtera pas les studios, qui décideront maintenant de se pencher sur le passé du tueur et surtout son héritage.
Saw IV (Décadence 4) ouvre avec l’autopsie très réaliste de Jigsaw et la découverte d’une cassette dans son estomac. L’histoire suit le policier Daniel Riggs (Lyriq Bent, Acrimony), contraint de participer à un nouveau jeu dans lequel il devra apprendre à lâcher prise s’il veut réussir à sauver les détectives Eric Matthews (Donnie Whalberg) et Mark Hoffman (Costas Mandylor, C.L.E.A.N.). Riggs sera suivi de près par les deux agents du FBI qui enquêtent sur l’affaire et on en apprendra plus sur les motivations de John Kramer et sur sa relation avec son ex-femme Jill Tuck (Betsy Russell, Chain Letter).
Darren Lynn Bousman est encore une fois à la barre de la réalisation et on sent qu’il connait très bien la franchise. Son style reste intact et il utilise encore les mêmes transitions qu’il avait intégrées lors du deuxième volet, qui fonctionnent pourtant moins bien cette fois. Souvent insérées en plein milieu d’une scène d’action, ces coupures viennent briser la tension. Bent livre une performance acceptable, mais comme son personnage était présent un gros cinq minutes au début du troisième opus, et qu’on se souvient à peine de lui dans le deuxième, on a de la difficulté à s’intéresser à sa quête. L’homme aurait vraiment bénéficié d’être mieux développé lors des précédents films.
Les scénaristes explorent plus en profondeur le passé de Kramer et se penchent cette fois-ci sur son premier meurtre, la perte de son fils et sa relation avec Jill. Malheureusement, un peu comme avec Saw III, ces flashbacks viennent ralentir le rythme du film. Le scénario reste aussi très semblable à celui du précédent, où on suit notre protagoniste, Riggs, naviguer une série de pièges et tenter d’en sauver (ou ne pas sauver dans ce cas-ci) les victimes.
Se voulant un peu comme un reboot de la série, ce quatrième opus arrive à nous garder accrochés ne serait-ce que pour découvrir qui aide John et Amanda (Shawnee Smith) dans les coulisses et pour ce dénouement qui s’avère être un des plus surprenants depuis le premier film. Malheureusement, avec ses pièges et son personnage principal peu mémorables, Saw IV est une suite qu’on a tendance à oublier.
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