En 2003, deux Australiens venant tout juste de terminer leurs études en cinéma se rendent à Los Angeles pour y présenter leur premier projet. Inspirés par le Seven de David Fincher et le récent succès d’un film à petit budget intitulé The Blair Witch Project, les deux jeunes hommes vont lancer leur idée à plusieurs studios avant de signer avec Twisted Pictures. Un an plus tard, en octobre 2004, James Wan et Leigh Whannell verront finalement leur premier long-métrage sur grand écran. Tourné en seulement 18 jours avec un mince budget de 1,2 millions de dollars, Saw (Décadence) contribuera à la naissance du sous-genre appelé torture porn et engendra huit suites en plus d’être l’inspiration derrière des films comme Hostel et The Collector.
Le film raconte l’histoire d’Adam (Leigh Whannell, Insidious) et Lawrence (Cary Elwes, Black Christmas 2019) qui se réveillent tous les deux enchaînés dans une salle de bain miteuse. Ils vont découvrir qu’ils sont les pions d’un jeu mis en place par un tueur en série et devront faire des choix difficiles pour survivre. On suit en parralèle le détective Tapp (Danny Glover, The Dead Don’t Die), qui enquête pour arrêter le même tueur.
La courte période de temps que James Wan (The Conjuring) a eu pour réaliser ce premier chapitre et le petit budget alloué a clairement eu un impact sur le style du film, mais un bon impact. Le tout rend la production beaucoup plus authentique, que ce soit avec le décor de la salle de bain qui semble vraiment sale et insalubre, ou le montage rapide et saccadé. Il faut aussi mentionner l’excellente trame sonore de Charlie Crouser, qui a aussi composé le thème d’ouverture de la série American Horror Story, qui deviendra légendaire lors des dénouements finaux de tous les titres de la franchise.
Le point plus négatif du film vient du côté du jeu des comédiens — et on verra que ça ne va pas s’améliorer avec les suites. Leigh Whannell n’est clairement pas le meilleur des acteurs, surtout ici dans sa première performance, et Cary Elwes a tendance à surjouer. Par contre, Danny Glover se débrouille bien, tout comme Tobin Bell (The Sandman) en Jigsaw, qu’on verra beaucoup plus dans les prochains chapitres.
Au final, ce n’est pas pour les performances qu’on écoute Saw, mais surtout pour les pièges (peu nombreux dans ce premier film) et les twists qu’on retrouve au scénario, également écrit par Whannell. Sortie en 2004, le premier film de cette franchise amassa plus de 100 millions de dollars au box-office mondial. Ce n’est donc pas surprenant que chaque Halloween, jusqu’en 2010, on ait été réinvités en salle pour visionner un nouveau chapitre de cette série qui eu un gros impact sur le cinéma d’horreur des années 2000.
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