Saw V (Décadence 5) marque le premier changement au siège du réalisateur depuis que Darren Lynn Bousman avait pris les commandes du deuxième chapitre. Il passe ici le flambeau à David Hackl (Into the Grizzly Maze), qui avait agi à titre de directeur artistique lors des trois volets précédents, tandis que Patrick Melton et Marcus Dunstan sont de retour à l’écriture du scénario. Les critiques n’étaient pas très élogieuses à son égard lors de sa sortie en octobre 2008 et malheureusement ne le seront pas plus ici chez Horreur Québec.
On est devenus habitués, le film débute là où le précédent s’était terminé. On retrouve donc l’agent Peter Strahm du FBI (Scott Patterson, la série Gilmore Girls) dans la même pièce où John Kramer (Tobin Bell) a été tué à la fin de Saw III. Après avoir survécu à un piège préparé par le détective Mark Hoffman (Costas Mandylor), le nouveau Jigsaw, Strahm fera tout en son pouvoir pour tenter de l’attraper. Hoffman mettra aussi en œuvre un nouveau jeu que Kramer lui a laissé avant de mourir. Dans ce jeu, semblable au deuxième film, cinq inconnus devront découvrir ce qui les unis pour tenter de survivre.
Un peu comme le quatrième volet, le film rencontre beaucoup de problèmes côté scénario. Encore une fois, le rythme est affecté par tous les flashbacks qui, cette fois, explorent la relation peu intéressante entre John Kramer et Hoffman. Le jeu principal, même s’il comporte beaucoup de pièges divertissants, est surtout là en trame de fond et n’a pas vraiment de lien avec le tueur au puzzle, comme à l’habitude. Ici, il sert surtout à transposer les soupçons sur l’identité du complice de Jigsaw vers Strahm. Parlant de Strahm, ses scènes perdent beaucoup de leur sérieux lorsqu’il se met à parler tout seul pour penser à haute voix.
Pour la réalisation, Hackl s’en sort assez bien considérant qu’il s’agit de son premier long-métrage au siège du réalisateur. L’homme ne réinvente rien, mais il met bien en scène les pièges, comme celui du pendule, et on sent qu’il est à l’aise avec la série. Les performances ne sont pas très mémorables, Costas Mandylor joue un peu comme une brique et Betsy Russell, l’interprète de Jill, est peu convaincante. Par contre, Julie Benz (la série Dexter) et Meaghan Good (Monster Hunter) se débrouillent bien.
Au final, ce cinquième chapitre n’apporte pas grand chose de nouveau à la série sauf une explication sur pourquoi Hoffman s’est joint à John Kramer et un peu plus de mystère autour de Jill Tuck, l’ex-femme du tueur. On conclut assez bien quelques intrigues introduites dans les derniers volets, tout en y ajoutant un peu de suspense pour la suite, mais le dénouement n’est pas aussi surprenant que ce à quoi on a été habitués.
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