La série commence à s’essouffler, mais rapporte encore beaucoup d’argent aux studios. C’est donc sans grande surprise que, malgré les décevants chapitres IV et V, on ait droit à une nouvelle suite en octobre 2009. Saw VI (Décadence 6) voit un autre changement au siège du réalisateur. Celui qui s’est occupé du montage de tous les autres films, Kevin Greutert (Jessabelle), reprend les rênes après le départ de David Hackl. Heureusement, ce sixième opus donne un nouveau souffle à la série avec des pièges intenses et un message social sur le système d’assurance vie américain.
Le détective Mark Hoffman (Costa Mandylor) a réussi son coup: faire passer l’agent Peter Strahm (Scott Patterson) pour le complice de Jigsaw. Seulement, de nouveaux indices découverts par le FBI laisse croire que Strahm n’était pas vraiment l’héritier du tueur. On suit aussi William (Peter Outerbridge, Silent Hill Revelation), patron d’une compagnie d’assurance vie, qui doit naviguer une série de pièges pour sauver son équipe. D’un autre côté, on en apprend un peu plus sur le rôle que John Kramer (Tobin Bell) a laissé à son son ex-femme Jill Tuck (Betsy Russell).
À la réalisation, Kevin Greutert s’en sort assez bien aux commandes de son premier long-métrage. Faisant partie de l’équipe depuis le tout début, on sent qu’il connaît bien la franchise; son style est très semblable à celui de ses prédécesseurs. Il ajoute même un peu plus de couleurs chaudes, surtout avec l’éclairage, à la franchise habituellement grise et froide. Le réalisateur arrive à bien faire monter le niveau de tension lors des moments avec les pièges, celui du carrousel étant particulièrement très intense. Par contre, les pièges, quoi que très divertissants, deviennent tellement élaborés qu’ils perdent un peu de leur réalisme, surtout quand on est sensé croire que c’est Hoffman qui les met en place, lui qui n’est pas ingénieur comme Kramer.
On retrouve encore une fois Patrick Melton et Marcus Dunstan à l’écriture du scénario et remarque une belle amélioration, malheureusement seulement pour ce volet. Avec la diminution du nombre de flashbacks, le film retrouve également un assez bon rythme. Évidemment, les personnages sont toujours sous-développés, mais on est maintenant habitués et c’est de toute façon pour les voir mourir qu’on écoute ces films. Les combats moraux de William entre son système d’assurance et la vision de Jigsaw ajoutent plus de profondeur au récit. Peter Outerbridge s’en sort bien du côté jeu, mais encore une fois c’est Mandylor et Russell qui offrent les pires performances.
Malgré une remontée en qualité, Saw VI détient tout de même le record des pires recettes au box-office de toute la série, ce qui est très compréhensible car il vient après deux chapitres plus que décevants. Après ces résultats, la production décida d’en terminer avec la franchise et annonça Saw: The Final Chapter pour l’année suivante.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.