Récemment emménagée avec sa famille dans la petite ville de Stepford, la photographe Joanna Eberhart (Katharine Ross) remarque rapidement le comportement bizarroïde et «trop parfait» de certaines femmes du voisinage. À l’aide de sa nouvelle amie Bobbie (Paula Prentiss), elle mènera sa propre enquête afin de découvrir la choquante vérité derrière ce village aux allures angéliques.
Avant d’être une comédie rose bonbon avec Nicole Kidman et Glenn Close en 2004, The Stepford Wives (ou Les femmes de Stepford) était un thriller satirique tiré d’un roman d’Ira Levin (Rosemary’s Baby, Sliver) paru originalement en 1972. Trois ans plus tard, le long-métrage de Bryan Forbes prit l’affiche, soit le 12 février 1975.
On ne peut d’ailleurs nier qu’il s’agit du même auteur en remarquant rapidement les similarités évidentes entre les histoires de Rosemary Woodhouse et Joanna Eberhart, alors que ces deux femmes mariées aux maris absents – et louches – se doivent de prouver que quelque chose ne tourne pas rond.
Étonnement, la réalisation de l’acteur et réalisateur Bryan Forbes n’est pas ce qui ressort le plus de cette inquiétante histoire. Se déroulant majoritairement en plein jour jusqu’aux dernières trente minutes, c’est de ce dernier acte dont on se souviendra le plus. Une mise en scène somme toute classique et digne des années 70, mais bonifiée par la direction photo d’Owen Roizman qui avait également travaillé sur celle de The Exorcist, deux ans auparavant.
Une superbe distribution menée par l’excellente Katharine Ross (Donnie Darko) et la dynamique Paula Prentiss (I Am the Pretty Thing That Lives in the House) où on y retrouve également Peter Masterson (The Exorcist), Patrick O’Neal (The Stuff), la toute petite Mary Stuart Masterson (Daniel Isn’t Real) et une apparition de la débutante Dee Wallace (Halloween).
Détesté par plusieurs féministes de l’époque, il est vrai que The Stepford Wives est facile à exécrer. Que ce soit pour ses thèmes soit disant sexistes et misogynes, il est malgré tout devenu rapidement culte, cité et référé dans plusieurs productions au fil des années dont Blade Runner, The Craft, Mulholland Dr. jusqu’au tout récent I See You. Un film modeste, bien fait et certainement un incontournable pour les fans du genre!
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