«Wrong Turn 2: Dead End est une lettre d’amour aux suites sanglantes parues dans les années 1980. Si vous aimez Aliens, Evil Dead 2, Texas Chain Saw 2 et Phantasm 2, vous aimerez probablement le film.»
— Joe Lynch
«Wrong Turn 2: Dead End est le film parfait pour un festival de destruction redneck bien gore, qui devient encore meilleur avec des visionnement répétés et beaucoup d’alcool.»
— Steve’s Barton, Dread Central
Des monstres cannibales s’en prennent aux candidats d’un «reality show» ayant lieu en forêt. Alors qu’ils errent en forêt et tentent, en groupes de deux, de sortir vainqueur du jeu, ces nouvelles victimes sont sauvagement assassinées.
Wrong Turn 2: Dead End (Sortie fatale 2: Impasse) est le premier volet de la série à être paru directement en DVD, même s’il a été projeté lors du London FrightFest Film Festival et du Austin’s Fantastic Fest en 2007. Il est aussi intéressant de noter qu’au Gérardmer Film Festival, le film a gagné le prix du meilleur film sorti directement en DVD. Par ailleurs, selon les recensements de plusieurs critiques, il s’agirait du meilleur épisode de la franchise.
Ce n’était pas la première fois qu’un long-métrage parodiait la télé-réalité, nous montrant des protagonistes stéréotypés au possible et prêts à tout pour gagner quelques billets. Cependant, la force du scénario est d’endosser cette facture de caricature pour justifier les clichés les plus savoureux. Dans ce contexte, des personnages qui auraient été autrement futiles deviennent colorés et livrent juste le bon dosage de ricanements pour ne pas perdre de vue l’objectif ultime du film: mouliner tous ces candidats avec le premier outil tranchant qui se présente. À ce chapitre, les fans ne seront pas déçus. Les meurtres sont élaborés et juteux au possible. Nous sommes toujours dans le cinéma d’exploitation pur et dur, et il faut avoir un minimum d’affinités avec ce type de productions pour s’y amuser.
Cela dit, les scénaristes sont très conscients de ce qu’ils offrent et ironisent même sur leurs limites. La satire n’est pas déplaisante, puisqu’elle met en lumière les mécanismes de la téléréalité pour nous faire comprendre que le cinéma de genre d’exploitation se vautre dans des procédés similaires. Il y a aussi une certaine logique dans la gratuité d’implanter un militaire cloné sur Rambo pour être l’hôte de ce show télévisé fictionnel. Le clin d’œil est délicieux puisque la franchise mettant en vedette Sylvester Stallone mise sur les mêmes combinaisons gagnantes. On y répète les mêmes éléments accrocheurs d’épisode en épisode et on insiste sur l’angle sensationnel du produit pour le vendre rapidement. Pour la série des Wrong Turn, l’inscription Unrated sur les jaquettes devient un élément de vente crucial bien que très peu fondé. Ces films paraissent pour la première fois et parions que les quelques festivals les ayant diffusés ont insisté pour les versions complètes. On nous présente donc des versions sans coupures comme des raretés, alors qu’elles sont assez standards.
Le réalisateur Joe Lynch (Mayhem) signait ici son premier long-métrage, et on ressent sa volonté de montrer son savoir-faire. Là où Rob Schmidt semblait davantage exécuter le plan de Stan Winston, véritable instigateur du premier film, Lynch propose le délire d’un fan à qui l’on permet de s’amuser. Questionné sur le film, il a affirmé: «Je sais qu’il y a beaucoup de fans du film original et je ne suis pas certain que Fox l’ait réellement compris, au début. Les ventes du DVD a prouvé qu’il serait probablement rentable de faire une suite. J’ai donc voulu être fidèle au premier film pour satisfaire ces fans, mais ensuite je me suis aussi amusé en recréant le genre de scènes que j’aimais voir quand j’étais plus jeune.»
Lynch s’amuse à détromper quelques attentes, et dilate le temps de certaines scènes sanglantes pour en accentuer le suspense. Bien sûr, c’est du préfabriqué. C’est parce qu’on en est conscient qu’on peut en profiter.
Reprenant le flambeau de la final girl, Erica Leerhsen (Book of Shadows: Blair Witch 2, The Texas Chainsaw Massacre) est très convaincante, mais la palme revient à Henry Rollins (Feast, Lost Highway), qui incarne à merveille ce soldat décidé à survivre.
En revoyant la série des années après la parution des films, Wrong Turn 2: Dead End est possiblement le meilleur épisode de tous. Il a toutefois bénéficié des fondations du film original, ce qui lui a permis d’avoir une longueur d’avance. Sachant, par exemple, que Three Finger était le vilain favori, on lui a attribué des passages encore plus concluants. N’empêche que ce petit divertissement facile a réellement de la gueule. Il est très difficile de donner une cote à une film comme ceux-là. Nous savons que les Wrong Turn ne réinventent rien, mais en les observant du point de vue de nanars, ils sont de la dynamite.
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