Dix ans après les événements du premier film, un groupe d’apprenti-pilotes de «Jaeger» (les robots géants utilisés pour chasser les Kaijūs) sera confronté à l’émergence d’une nouvelle vague de créatures.
Si le Pacific Rim original de Guillermo del Toro renfermait quelques faiblesses, le réalisateur mexicain avait tout de même réussi le pari d’offrir un film extrêmement divertissant. Ses Kaijūs étaient inquiétants et en imposaient autant grâce à la création d’un suspense les entourant, mais aussi parce que le cinéaste a toujours su nous imprégner d’une ambiance unique.
Pacific Rim: Uprising n’est qu’un énième sous-produit merdique, comme savent si bien nous les servir les américains. Parce que, disons-le, le désir de reproduire l’ambiance des délirants films de Kaijūs japonais n’est ici qu’une façade pour faire mousser un long-métrage aussi vide de contenu, que pauvre au niveau de sa présentation. Le cinéaste Steven S. DeKnight (Daredevil) est un habitué des séries télé et il se dégage un certain maniérisme télévisuel de sa réalisation bâclée. Le spectateur a presque l’impression que le film se morcelle en différents épisodes et il est à se demander si l’ensemble n’aurait pas profité de davantage de développements au sein du petit écran. DeKnight nous offre, par ailleurs, des combats impersonnels où le côté tonitruant et les bruits d’éclaboussures n’apportent absolument aucune vigueur.
Le scénario cumule les personnages caricaturaux (les créatures sont plus attachantes qu’eux), les péripéties outrancières et des charges moralisatrices dignes d’un biscuit chinois. Il reste des effets spéciaux réussis, même s’ils sont mal utilisés, et le plaisir de tous fans d’horreur à voir des monstres géants. À travers une distribution criarde et agitée, l’acteur John Boyega (Star Wars: The Force Awakens, Attack the Block) est le seul faisant montre d’une réelle conviction.
Franchement, mieux vaut investir le prix du billet sur un Blu-ray de l’un des vieux Godzilla, tous davantage enclins à la créativité, que de jeter votre argent par les fenêtres pour ce futile long métrage.
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