Se réveillant suite à un accident de voiture, un homme constate non seulement qu’il est amnésique, mais que sa présence physique cause la mort des êtres vivants qui s’approchent de lui. Il fera la rencontre d’une jeune femme sans mémoire, comme lui, mais insensible à cette particularité.
Les films de genre québécois sont si peu nombreux qu’on ne s’attend pas à en voir autant de qualité en une seule année. Radius demeure une agréable surprise. Après Les affamés et La petite fille qui aimait trop les allumettes, le duo de cinéastes a choisi, lui aussi, d’utiliser la campagne pour y tisser un climat oppressant et étrange. Ici encore, le stratagème fonctionne à merveille.
Cependant, la véritable force de Radius trouve ses racines dans le mystère captivant qu’on nous lance dès l’ouverture. Impossible de ne pas vouloir savoir la suite de l’histoire et la qualité de la mise en scène nous laisse presque croire que nous sommes confrontés à un véritable cinéma d’auteur. Dommage que le récit emprunte une voie plus facile pour conclure et que le spectateur finisse par se dire: «Tout ça pour ça».
Si la finale n’est pas à la hauteur d’une telle entrée en matière et que le rythme est parfois déficient, le voyage reste intéressant. Il faut dire que les deux acteurs sont très convaincants et que la sublime musique de Benoît Charest (Les triplettes de Belleville) rehausse le tout. Au final, Radius reste un divertissement honnête.
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