Un des films les plus attendus de cette édition 2021 du Festival international de films Fantasia demeure The Night House. On se souvient des flammèches causées par le long-métrage lors de sa première mondiale à Sundance, avant d’être acheté par Searchlight Pictures pour le faramineux montant de 12 millions de dollars.
Racontant l’histoire d’une veuve qui soupçonne lentement que sa maison soit hantée, le film met en vedette l’actrice Rebecca Hall (Godzilla vs Kong), qui y livre une prestation impériale.
Horreur Québec a eu la chance de participer à une table ronde virtuelle avec l’actrice question d’en savoir plus sur le film et vous partage les fait saillants de cette discussion fort intéressante:
En lisant le scénario de The Night House, qu’est-ce qui vous a attiré vers ce rôle?
RH: Il y avait plusieurs défis. J’ai aimé l’histoire et j’ai été naïvement séduite par l’idée d’un film que j’allais devoir porter seule sur mes épaules. Il y a de grands moments où je suis seule à l’écran. J’aimais bien les autres acteurs aussi, ainsi que l’étrangeté du personnage.
Je me suis aussi dit en lisant le scénario que c’était terrifiant, amusant et intelligent. J’aimais l’idée d’une expérience délirante pour le spectateur. Comme une montage russe. Étrangement, j’ai essayé de ne pas trop me préparer pour ce rôle. Je voulais que ça soit instinctif. Je me suis laissé aller vers le personnage.
Pour vous préparer pour ce rôle, avez-vous regardé d’autres films d’horreur?
RH: Pas pour le personnage directement, mais j’ai certainement l’influence de films que j’adore. Il y en a un qui s’appelle The Changeling, mais aussi The Haunting et The Shining.
Après Godzilla vs Kong, The Awakening et plusieurs autres, vous semblez très à l’aise dans les films de genre. Certains acteurs semblent moins les apprécier. Vous en pensez quoi?
RH: Il y a quelque chose d’extrême dans le cinéma d’horreur. J’ai l’impression que j’ai plus de choses à faire et qu’on peut m’utiliser à fond. Il y a dans le cinéma d’horreur une façon très directe pour aborder des sujets cruciaux. Ça peut parfois même être plus gratifiant que de jouer dans un drame. L’horreur, c’est souvent une opportunité pour repousser les limites. On joue des personnages qui traversent des choses inimaginables.
C’est un genre qui a donné naissance à de très grands rôles féminins. Qu’on pense à Carrie, Alien, Misery ou plusieurs autres, il y a de très grands rôles pour les femmes. Pourquoi selon vous le genre a-t-il autant à offrir aux femmes?
RH: Très bonne question. Ce sont de bons exemples, mais il faut peser le pour ou le contre aussi. Est-ce que c’est uniquement parce qu’on aime entendre des femmes crier? (rires) Mais pour The Night House, ce que j’ai aimé c’est que Beth ne fait pas ça. Elle se bat, elle enquête et elle est en colère.
Il reste qu’en peu de temps vous êtes passé de Godzilla vs Kong, qui avait un budget faramineux, à The Night House, qui a un très petit budget. Dans quels genres de production aimez-vous le plus travailler?
RH: Il y a des aspects que j’aime, et d’autres que j’aime moins dans les deux. Sur de petites productions, on manque de temps, alors souvent on doit vite trouver des solutions créatives. C’est très difficile de faire un film en vingt jours, et souvent je me sens mal pour les réalisateurs. Parfois, cependant, ça nourrit une forme de camaraderie.
Sur une grosse production, c’est amusant car je n’ai pas à me compliquer la vie pour avoir une tasse de thé ou une couverture pour me réchauffer. Il arrive qu’il peut y avoir trop de ressources aussi. Honnêtement, j’aime bien combiner les deux.
Comment c’était pour vous de travailler avec David Bruckner, qui devient lentement un nom important pour le genre?
RH: J’ai eu une très belle relation avec lui. Il aime le genre et il est très spécifique dans ce qu’il veut. Il comprend l’horreur et veut manipuler l’audience. Il est très enthousiaste. J’avais bien aimé son précédent film, The Ritual. Personnellement, j’aime bien les films d’épouvante.
Dans sa conception plus classique, le film peut rappeler le style des Universal Studios Monsters ou même de certains Hammer. En étiez-vous consciente durant le tournage?
RH: Oui, absolument. J’adore le cinéma d’horreur, mais je suis moins fans des films ultra-violents. Dans ces longs-métrages, il y avait une ambiance, un suspense et la peur n’était pas toujours visible.
Il y a une multitude de lectures possibles pour The Night House et je me demandais si le réalisateur ou les scénaristes avaient donné des indices aux acteurs, que vous pourriez partager avec nous?
RH: Hmmm… Je ne veux pas ruiner l’expérience des cinéphiles en disant ce que moi je pense. Il y a au moins trois interprétations possibles et j’adore ça. Si j’explique ma vision de la fin, je vais avoir l’impression de détruire les autres lectures possibles.
The Night House sera présenté dans le cadre du Festival international de films Fantasia au Cinéma Impérial jeudi le 12 août à 19h. Le film arrive en salle au Québec le 20 août prochain.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.