Ni très bon, ni très mauvais, mais surement déconcertant, surprenant, et fascinant, je vous parle aujourd’hui de l’étrange rejeton de la compagnie Vestron: Parents de Bob Balaban. Ce film se range dans la catégorie des bizarreries du cinéma d’horreur à côté des plus loufoques Herschell Gordon Lewis et autres John Waters.
Dans une banlieue typique des années 1950, Michael tente de mener une vie normale. Mais la psychologue de l’école s’inquiète: quelque chose ne tourne pas rond chez le jeune garçon. Ou peut-être est-ce du côté de ses parents qu’il faut s’inquiéter? Leur goût pour la viande cache-t-il quelque chose?
Digne héritier de ce que l’on préfère des années 1980, Parents étale une bonne couche de cheese sur un scénario qui annonce pourtant le côté plus sombre de la décennie suivante. Le film joue la carte de la comédie noire sans jamais réellement pousser le ton de la parodie. Le spectateur est alors laissé dans une zone grise d’incompréhension face à une mise en scène souvent déconcertante mais jamais dénuée d’intérêt.
Tandis que nous suivons avec intérêt le développement de l’intrigue, les scènes finissent bien souvent en queue de poisson, nous plongeant alors dans une incompréhension étrange. Le film prend alors un rythme insaisissable ainsi qu’un ton hors norme que l’on peine à s’expliquer. On se demande souvent durant le visionnement si la bizarrerie que l’on vient de regarder est un choix conscient de la réalisation: jamais le film ne répond à cette question. Certains apprécieront cet étrange constat, d’autres seront définitivement trop désorientés.
Le jeu outrancier des acteurs se mélange (étrangement bien) avec une direction de la photographie soignée de Robin Vidgeon (Hellraiser, Nightbreed); donnant alors cette singularité à l’ambiance du film qui se permet des mouvements de caméra et des cadrages super intéressants. Cette curieuse atmosphère est constamment amplifiée par la musique tantôt lourde et éthérée, tantôt à contre-pied total avec l’action.
En définitif, Parents se retrouve peut-être malgré lui dans la catégorie des inclassables du cinéma de genre. Le genre de film que l’on regarde lorsque l’on ne s’attend vraiment à rien, mais que l’on espère tout.
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