Publié en 2008 par les éditions Les Six Brumes, « Silencieuses » est un recueil composé de huit nouvelles d’horreur écrites par Jonathan Reynolds. Ce recueil, ainsi que le précédent ouvrage Épitaphes (Les éditions Z’Ailées, 2008), représente en quelque sorte les adieux de l’auteur aux régions imaginaires de Silent Valley et d’Innstown; lieux où se déroulent bon nombre d’histoires qu’il a publiées depuis 2002 et sur lesquels il tourne maintenant la page.
Pour l’auteur, il s’agit donc de la fin d’un cycle… du moins, ce le fut lorsque ce bouquin fut publié en 2008. Il est malheureusement épuisé maintenant, mais les plus curieux pourront malgré tout se rabattre sur l’excellente novella: La Légende de McNeil. Ce petit ouvrage du même auteur fut présenté dans notre section littéraire il y a quelques semaines.
À travers cette lecture de 190 pages, Silencieuses, de Jonathan Reynolds est composé des nouvelles suivantes:
• Deux solitudes
• Là où meurent les rails
• En silence
• Scareman
• Oubliée
• Après les larmes
• Ephémère No. 11
• 13, chemin de l’église
Jetons maintenant un petit regard sur le quatrième de couverture:
Huit histoires silencieuses
Dans tous les recoins du monde, des forêts les plus obscures aux villes étouffées par la multitude, toutes les histoires se terminent dans le silence. Graves et mélancoliques, recouverts de sang et de sentiments, les inquiétants récits de Silent Valley et d’Innstown confirment l’indicible horreur qui précède l’apaisement de la souffrance.
Visiteur de l’étrange, William Petersen vous invite à l’accompagner sur les sentiers du passé et de la nostalgie, à la recherche de ces précieux moments de l’existence vécus dans l’ombre de la Grande Faucheuse.
Dans les enceintes glacées de la ville d’Innstown ou dans les champs desséchés du village de Silent Valley, la sensualité, la passion et la fraternité luttent pour conserver leur vigueur. Sur leur route se dressent de nombreux obstacles : esprits, revenants, morts-vivants et déments secouent la barrière du réel, exigeant le droit de renaître au monde et de déchaîner l’enfer sur terre.
Huit récits à dévorer… avant qu’il ne soit trop tard.
Informations générales:
Paperback: 190 pages
Éditeur: Les Six Brumes (2008)
Illustration de couverture: Jonathan Reynolds & François Pierre Bernier
ISBN-10: 2980963267
ISBN-13: 978-2980963261
Ma petite critique sur Silencieuses, de Jonathan Reynolds
C’est en attendant à l’urgence d’un hôpital que j’ai eu l’occasion de lire et relire Silencieuses, de Jonathan Reynolds. Le système hospitalier du Québec a ça de bon, il oblige les gens qui manquent généralement de temps à attendre, attendre et attendre encore. J’ai donc eu la chance de m’attarder à chaque mot et d’admirer les détails de chacune des images qui décorent ce recueil de nouvelles.
L’ouvrage s’ouvre donc sur une préface de Claude Bolduc qui, avec raison, ne tarit pas d’éloges sur l’auteur. On comprend ensuite que les histoires du recueil sont présentées dans le cadre d’une visite d’un certain William à un ami interné dans un hôpital psychiatrique. Ce dernier profite de la venue de son ami d’enfance pour lui raconter ses cauchemars et ses visions. Commence alors notre découverte de certaines des sombres histoires qui hantent les villes de Silent Valley et d’Innstown.
Les nouvelles qui composent ce recueil sont vraiment plaisantes à lire et leurs thématiques sont bien variées, ce qui offre au lecteur une diversité intéressante. À travers des textes relativement concis, l’auteur parvient à développer rapidement une ambiance d’horreur qui rappelle certains classiques du cinéma. On se met rapidement à l’aise dans ces petits récits bien rythmés, aux intrigues simples et efficaces, guidant habilement le lecteur dans vers des conclusions étonnantes ou parfois angoissantes. L’auteur ne manque pas de mettre son lecteur en confiance avant de faire basculer le récit dans l’horreur, ce qui est particulièrement divertissant. J’ai particulièrement apprécié Deux solitudes (la première nouvelle du recueil), En silence (avec son petit clin d’oeil à La mémoire du lac, de Joël Champetier) et surtout, 13, chemin de l’église (une nouvelle qui se déroule à deux époques distinctes, tout comme La légende de McNeil, du même auteur).
Les gens qui aiment les petites histoires d’horreur apprécieront ce bouquin. Misant principalement sur l’ambiance plutôt que le gore ou la violence facile, Silencieuses est l’un des beaux ouvrages 100% horreur et 100% québécois. Dommage pour vous qu’il soit présentement épuisé… Mais il est toujours bien disponible dans la plupart des réseaux de bibliothèques municipales.
Bonne lecture !