Abandonné mystérieusement par ses parents alors qu’une entité semble hanter le domicile familial, une fillette doit se débrouiller seule pour survivre jusqu’au mystérieux retour de ces derniers.
En lisant pareil synopsis, on se dit qu’on peut soit être confronté à un film audacieux qui tente d’aborder l’horreur d’un angle moins familier, soit craindre l’utilisation d’une fillette fragile comme subterfuge facile pour capter une audience, si on est en crise d’imagination. Malheureusement pour nous, Stephanie tient davantage de cette dernière catégorie. Le scénario sans surprise a de quoi surprendre puisque le cinéaste Akiva Goldsman, habituellement scénariste, a été primé aux Oscars pour son adaptation de A Beautiful Mind. On se dit que forcément maintenant qu’il s’est hissé au statut de metteur en scène, il saura choisir des scripts avec un minimum d’intérêt. Nous avons été simplement dupés. L’intrigue qu’on nous sert ici ne fait que multiplier les terrains connus, les effets chocs redondants et les tentatives avortées de dresser une certaine psychologie qui ressemble à une peinture à numéro.
La réalisation de Goldsman n’a rien de très compensatoire. Le long-métrage reste fonctionnel, mais rien de plus. Alors qu’elle aurait pu apporter une épaisseur à la trame, on dirait qu’à certains moments, la mise en scène en souligne les faiblesses. Disons qu’elle échoue totalement à donner des couleurs à ce huis clos et son manque de frivolité n’est pas sans causer quelques longueurs.
Heureusement pour nous, les acteurs donnent un coup de main, même si le mal est déjà fait. Il faut mentionner la petite Shree Crooks (Captain Fantastic, American Horror Story) qui affiche un très grand charisme à l’écran. Il reste qu’à souhaiter à cette fillette de trouver mieux que ce petit film ringard.
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