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[Critique] Stranger Things – saison 2: lorsque la poussière retombe

Note des lecteurs4 Notes
3.5
Note Horreur Québec

Stranger Things a connu un succès instantané pour Netflix. La première saison rendait un vibrant hommage aux années 80 et offrait de nombreux clins d’oeil à plusieurs classiques de cette époque. La série touchait directement à cette nostalgie qui habite plusieurs d’entre nous, dont votre auteur. Est-ce que la magie opère pour la deuxième saison? Disons que la balloune a quelque peu dégonflé…

Un an après les évènements de Hawkins, chacun tente de retrouver un semblant de vie normale. Mike (Finn Wolfhard, IT) cherche désespérément à contacter Eleven (Millie Bobby Brown, Intruders). Dustin (Gaten Matarazzo, The Blacklist) et Lucas (Caleb McLaughlin, Shades of Blue) essaient de conquérir le coeur de la nouvelle rouquine de l’école. Les impacts sont plus difficiles cependant pour Will (Noah Schnapp, The Peanuts Movie). Il est directement connecté avec un univers parallèle, le Upside Down, qui lui communique un message terrifiant. La menace se fait alors plus grande sur la ville et la joyeuse bande tentera le tout pour le tout afin d’éviter le pire.

D’emblée, le problème majeur de la deuxième saison est au niveau de son scénario. Plusieurs épisodes, surtout les trois premiers, n’apportent rien de constructif à l’histoire et donnent l’impression de faire du surplace. Les Duffer Brothers (Hidden) auraient facilement pu les couper. De plus, ils adoptent un ton mélodramatique qui ne correspond pas à ce que la série nous avait habitués. Lors de la première saison, on ne pouvait qu’enfiler les épisodes les uns après les autres tellement l’aventure était prenante. C’est loin d’être le cas ici. Ce n’est qu’au quatrième épisode que le spectateur ressent un réel sentiment d’excitation et que le scénario prend son envol.

stranger things 2

Et que dire du 7e chapitre, The Lost Sister, qui est d’un ennui mortel. L’attention est portée sur le personnage d’Eleven, en quête de sa véritable identité. Encore une fois, la pertinence de cet épisode est plutôt douteuse et vient briser le rythme. Les gestes qu’elle pose ne correspondent pas du tout avec la psychologie de son personnage. Le chemin pour en arriver à la conclusion de cet épisode aurait pu se faire en dix minutes au lieu de cinquante.

Par ailleurs, une autre frustration vient du fait que les deux derniers épisodes sont excellents. Ils réussissent à être des plus enlevants et la tension est superbement bien installée, soulignant ainsi les défauts de la série. C’est à se demander pourquoi les autres épisodes n’ont pas réussi à atteindre ce niveau de qualité.

Malgré ces imperfections, Stranger Things saison 2 reste tout de même un produit de qualité. La direction artistique est parfaite. Les créateurs ont un souci du détail phénoménal pour recréer cette époque à merveille. La reconstitution des années 80 fonctionne à tous les niveaux: décors, musique, costumes, etc. Les performances des acteurs restent également toujours aussi époustouflantes. Winona Ryder (Bram Stocker’s Dracula) joue un peu gros au début, mais devient plus nuancée au fil de l’histoire. La finale récrée l’essence même des films pour adolescents des années 80 avec la scène de la danse scolaire et en émouvra certainement quelques-uns.

Sans être parfaite, on ne peut nier que l’oeuvre des Duffer Brothers demeure divertissante. Dommage que celle-ci donne l’impression d’être comme un vieux couple: la magie n’est plus ce qu’elle était. Est-ce une mission impossible pour les prochaines saisons? Pas nécessairement. Souhaitons que les créateurs réajustent le tir, car ils ont certainement le talent pour le faire.

Horreur Québec
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