«The Conjuring» et cie: 5 autres enquêtes paranormales des Warren à découvrir

L’affaire de la maison Snedeker

Il n’y a pas que les films de l’univers The Conjuring qui se sont inspirés des cas des Warren. Cet autre cas, l’affaire de la maison Snedeker, a prêté sa trame de fond à The Haunting in Connecticut de Peter Cornwell, paru en 2009.

On se retrouve en 1986, où la famille Snedeker — Allen et Carmen, leurs trois fils, leur fille et deux nièces — emménage dans un duplex sur Meriden Avenue à Southington au Connecticut. L’endroit est idéal, car la demeure est très spacieuse, le loyer abordable et, surtout, situé près de l’hôpital où leur fils Phillip doit recevoir régulièrement des traitements médicaux pour un lymphome. Il ne restait qu’à convertir le sous-sol en deux chambres pour Phillip et un autre de leurs fils pour que tout soit parfait. Lors de ces travaux, la famille découvre toutefois au sous-sol une jolie collection d’outils funèbres, qui inclut entre autres un appareil de levage pour cercueils, une civière médicale, des drains de sang et des étiquettes pour les orteils des défunts. Ils ne prennent pas longtemps avant de découvrir qu’effectivement, la charmante demeure a déjà servi de maison funéraire. Malgré les macabres découvertes, les Snedeker n’ont tout simplement pas la choix de poursuivre les rénovations.

La première nuit où les garçons dorment au sous-sol, Phillip entend des bruits étranges et même des voix. Il mentionne également avoir vu des ombres ainsi qu’un homme aux cheveux blancs avec un costume à rayures le regardant pendant qu’il dormait. Ses parents balaient du revers de la main ses histoires, prétextant que le traitement médical qu’il reçoit peut lui causer des hallucinations. Son comportement change toutefois au fil des jours. Phillip présente un intérêt marqué pour l’occulte et devient même violent envers sa cousine et son beau-père Allen. Les Snedeker n’ont d’autre choix que de le faire examiner par un psychiatre et l’envoyer en pension.

Mais maintenant que Phillip est absent, les autres membres de la famille commencent à eux aussi à être témoins de phénomènes inexpliqués. Carmen rapporte différents événements, plus ou moins inquiétants, qui se déroulent pendant une période de quatre ans: son lit s’agite à l’occasion, d’autres étranges vibrations se font sentir dans la maison, de odeurs infectes émanent de certaines pièces et l’eau devient même rouge une fois lorsqu’elle passe la moppe. Plus tard, les incidents deviennent carrément violents. La mère mentionne que le rideau de douche s’est enroulé rapidement autour d’elle, sans qu’elle puisse s’en défaire, comme si une force invisible voulait la tuer. Une des nièces, Kelly, prétend de son côté qu’une main désincarnée l’aurait touchée de manière inappropriée et qu’une force l’aurait carrément violée. Et elle n’est pas la seule. Carmen et Allen témoignent également d’avoir été abusés dans leur propre lit à plusieurs occasions. En guise d’avertissement, ces derniers pouvaient entendre une musique des années 30 avant chaque «viol». Carmen mentionne même avoir été sodomisée en plein rue alors qu’elle tentait de s’enfuir de la maison! Pour eux, il était inutile de déménager puisque les phénomènes les suivaient partout, jusqu’au travail.

C’est alors que les événements devenaient incontrôlables que la famille a contacté les Warren. Ed, Lorraine et leur équipe d’enquêteurs ont pu investiguer les lieux pendant plus de neuf semaines avant de déclarer la maison infestée de démons. Avec les preuves documentées, ces derniers ont pu demander un exorcisme de la demeure — qui s’est avéré fructueux. Le prêtre qui a pratiqué le rituel a mentionné ne jamais vouloir remettre les pieds sur place. Les Snedeker ont ensuite pu déménager et n’ont pas été rattaqués par la suite.

L’auteur de fictions horrifiques Ray Garton a été engagé par les Warren pour documenter l’histoire de la famille Snedeker. En 1993, il a publié l’ouvrage In a Dark Place: The Story of a True Haunting, mais non sans difficultés. En effet, Garton raconte que les histoires individuelles des membres de la famille ne collaient pas, en plus d’être plutôt confuses. Il raconte qu’au final: «J’ai utilisé ce que je pouvais, inventé le reste et essayé de le rendre aussi effrayant que possible.»

Les voisins et le propriétaire des Snedeker ont grandement remis en question leurs témoignages sur les événements. Suite à la hantise, les membres de la famille ont en effet offert plusieurs entrevues aux médias, dont une particulièrement critiquée (où Allen et Carmen s’adonnent même à la recréation d’un des épisodes paranormaux dans un vrai lit sur scène!) au The Sally Jessy Raphael Show en 1992, aux côtés des Warren et des sceptiques de l’histoire. Certains dialogues de l’émission ont même été repris dans The Conjuring 2:

Notez que les noms des enfants de la famille diffèrent selon les médias ou demeurent inconnus pour préserver leur identité.

Découvrez l’affaire de la «Doll of Shadows» à la page suivante.