Une adolescente en famille d’accueil soupçonne que sa demi-sœur, auparavant disparue en forêt, soit une créature maléfique depuis son retour.
Proposé par le distributeur nord-américain Raven Banner, The Hollow Child est le premier film de Jeremy Lutter, après une expérience assez étoffée au sein de l’univers court-métrage. Son collaborateur de toujours, le scénariste Ben Rollo, a certainement conscience de leur budget et des atouts qui font en général mousser les films d’horreur indépendants dans le réseau des festivals.
Comme la plupart des petites productions similaires, The Hollow Child accouche d’un scénario qui plonge dans une série de thèmes mélodramatiques pour donner au résultat une apparence de profondeur, tout en tentant de gagner les amateurs d’épouvantes avec quelques scènes plus spectaculaires. Cela peut conférer un aspect un peu cartésien au long-métrage quant à sa construction. Pourtant, le récit surprend nos attentes puisque les thèmes de la famille reconstituée, de la quête identitaire, de l’amitié et de la culpabilité y sont abordés avec un certain aplomb. Dommage que les épisodes horrifiques soient peu éloquents et qu’ils agitent des effets spéciaux désuets et moins convaincants.
La réalisation de Lutter sait se maintenir sans être mémorable. Le cinéaste utilise très bien la forêt qu’il capte sous tous ses angles, mais il reste à déplorer que le monstre qu’il y insère soit si peu perturbant. En revanche, le metteur en scène administre une direction d’acteurs adroite et tire le meilleur de ses interprètes. Dans cette continuité, il faut bien admettre que la forte prestation de l’actrice Jessica McLeod (Scary Movie 4) remblaye certaines des crevasses usuelles de ce type de productions. Le reste de la distribution est en orbite autour de la jeune fille de manière convaincante.
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