Alors qu’elle vient de prendre un emploi de nuit dans une morgue, une ex-policière dépressive se voit confrontée à la dépouille d’une jeune fille morte après un exorcisme.
Voilà que 2018 s’achève et que nous compilons tous à notre façon nos coups de cœur de l’année. Il ne faut absolument pas se mettre la tête dans le sable sous prétexte que plusieurs titres ont été surprenants. Plus que jamais, l’horreur semble formatée et les films fabriqués à la chaîne. The Possession of Hannah Grace n’est pas réellement pire que beaucoup d’autres longs-métrages à la sauce «ados», mais le malaise vient du fait qu’il n’est justement pas meilleur.
L’introduction bidon présentant un exorcisme étouffe dès le départ ce qui aurait pu nourrir le moindre suspense et le scénario minimaliste aborde un peu trop naïvement le concept de la dépression pour ne pas nous faire sourire. Lors de différents épisodes, cette maladie se voit comparée presque textuellement aux effets de la possession. Aucunement besoin d’analyser: les dialogues nous tissent cette analogie qu’on souligne presque au crayon-feutre, craignant évidemment qu’on ne puisse réfléchir par nous-même. On pourrait, à la limite, y percevoir une forme de jugement, surtout lorsque l’on allie les barbituriques à l’équation. Notre observation accuse davantage la facture brouillonne des développements psychologiques qu’une sentence envers les gens atteints de torpeur intérieure, toutefois, mais le résultat n’en est pas moins gênant.
La réalisation de Diederik van Rooijen (Taped) ménage quelques bons effets de terreur parmi un torrent d’effets chocs faciles. Il est surtout déplorable de constater qu’il n’a pas su utiliser le côté intimiste et le lieu de l’action pour conférer une ambiance effrayante. Qui n’a pas peur dans une morgue isolée, la nuit? Avec moindrement de travail, le pari aurait pu être facilement gagné. Il devient donc difficile de ne pas comparer The Possession of Hannah Grace avec le récent The Autopsy of Jane Doe où l’institut médicaux-légal nourrissait autant d’effroi que la morte elle-même.
Dans le rôle principal, la Torontoise Shay Mitchell (Pretty Little Liars) est plus qu’acceptable. Il en va de même pour Kirby Johnson qui campe une saisissante possédée.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.