La vie de Simone (Alba August, Jordskott) est bouleversée lorsque son père, Frederik (Lars Simonsen, Bron/Broen), vient la chercher en panique à son lycée. Il explique que sa famille doit absolument quitter la ville avant que la pluie ne tombe parce qu’elle contient un virus qui, au contact de la peau, tue instantanément. Le père, un scientifique, installe sa famille dans un bunker à l’abri du désastre et leur ordonne d’attendre son retour. Après six ans d’attente, Simone et son frère Rasmus (Lucas Lynggaard Tonnesen, Player) décident d’aller à la recherche de leur patriarche, car ils sont convaincus qu’il a développé un vaccin contre le virus mortel.
The Rain ajoute à ces nombreuses séries post-apocalyptiques envahissant nos petits écrans télévisuels. On pense à The 100, Survivors ou, bien sûr, The Walking Dead. Bien qu’il n’y ait pas de zombies, la comparaison entre les deux séries est non négligeable: Simone et Rasmus rencontreront différentes personnes qui se joindront à eux tout le long de leur périple; le groupe devra apprendre à se faire confiance et s’unir contre une sinistre communauté, Les Étrangers. Cette production danoise se distingue cependant par son côté extrêmement divertissant et s’étend rarement en longueur. Donc, pas de dialogues qui n’en finissent plus!
La première moitié de la saison, efficace, nous tient en haleine. On a tout simplement envie de dévorer chacun des épisodes. Une scène marquante met en scène la rencontre entre Simone et un jeune garçon affamé. Le dénouement démontre parfaitement bien la cruauté de l’être humain: sous le sceau du désespoir, l’Homme est définitivement capable des pires bassesses. Quelques moments d’émotions viennent également parsemer le paysage de la série. Ceux-ci sont généralement bien rendus et atteignent très bien leur but. Par contre, le restant de la saison est un peu moins convaincant. Le constat se fait dès le cinquième épisode lorsque notre groupe arrive dans un sanctuaire où tout semble parfait. Le spectateur n’aura aucune difficulté à deviner ce qui s’y passe réellement. On repassera pour l’originalité. Finalement, l’ensemble devient plus racoleur et tombe rapidement dans le cliché.
Les créateurs Jannik Tai Mosholt, Christian Potalivo et Esben Toft Jacobsen auraient eu intérêt à rendre certains personnages un peu moins stupides, surtout à l’égard de leurs décisions. A-t-on vraiment idée d’ouvrir la porte à un inconnu complètement hystérique sachant très bien qu’il a été contaminé par la pluie? La réponse est évidente, mais pas nécessairement pour notre héroïne. Les conséquences seront malheureusement dramatiques dans ce cas. La scène finale ne fait pas exception. Sans rien dévoiler, on ne peut que lever les sourcils en se disant: est-ce vraiment la bonne chose à faire que de tomber dans les bons sentiments? La porte est donc grande ouverte pour une deuxième saison.
L’ensemble des acteurs s’en tire somme toute convenablement. On est loin du jeu splendide de la récente série allemande Dark, mais le tout reste fort acceptable.
Malgré plusieurs reproches que l’on peut attribuer à The Rain, il n’en demeure pas moins qu’elle reste une oeuvre tout à fait respectable qui risque de plaire à plusieurs. Souhaitons juste une deuxième saison un peu moins convenue.
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