Alors qu’ils enquêtent sur le comportement inhabituel de certaines espèces de la race animale sur l’un des lieux ayant hébergé un culte satanique, deux scientifiques installés sur place sont aux prises avec d’étranges visions.
Les fanatiques d’horreur qui s’adonnent un peu à la littérature de genre ne seront aucunement surpris par cette adaptation au grand écran d’une nouvelle de Laird Barron. L’auteur américain s’impose de plus en plus comme une valeur sure et la sortie de They Remain était somme toute assez prometteuse.
Adapté pour l’écran et réalisé par Philip Gelatt, le long-métrage peine à être aussi percutant à l’image qu’à l’écrit. Son scénario est un peu engourdi et schématique. Le sujet prometteur entourant une secte satanique et ses effets sur l’environnement aurait pu bénéficier d’une transposition moins assommante. Le rythme lent, à travers lequel on tente d’insérer des fragments plus psychologiques, ne réussit qu’en partie à capter notre intérêt. Le côté méditatif échoue dans sa quête d’élaboration valable des personnages.
La réalisation est compétente, même si certains thèmes paraissent moins bien exploités. Le cinéaste est très loin d’atteindre le relief d’un expert comme Brad Anderson, par exemple, qui excelle dans sa manière de traiter la gestation du mal intérieur. Le long-métrage n’a aucunement la finesse d’oeuvres comme Session 9 ou même The Machinist. On est alors en droit de se questionner sur le film somptueux que nous aurions pu avoir si un maître en avait tenu les rênes. Gelatt n’est pas des plus imaginatifs non plus lorsque vient le temps de plonger dans l’horreur: certains effets de terreur sont efficaces, mais ils n’en sont pas moins usés jusqu’à la corde et ce, depuis plusieurs années.
L’interprétation quant à elle y est inégale: les acteurs sont parfois valables, mais ils sont à plusieurs reprises agaçants. Il faut dire que les pauvres ont bien peu à se mettre sous la dent.
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