Une politicienne mise au rancart se tourne vers le gardien de sécurité qu’elle tient responsable de son licenciement pour garder un pied dans l’arène politique. Elle exige de lui qu’il se présente au gouvernement à sa place et qu’il y véhicule ses idées. Voilà que survient tout à coup un virus transformant les membres du parlement en zombies et que la seule charte à adopter est la fuite.
Get the Hell Out faisait son apparition sur les écrans virtuels du TIFF cette semaine. S’ouvrant sur la citation suivante: «Un mauvais film ne vous fait souffrir que 90 minutes. Un mauvais gouvernement vous fait souffrir durant quatre ans», le premier film du cinéaste I.-Fan Wang souligne dès le départ sa bouffonnerie.
Flirtant avec le slapstick, le sing-along et le film d’action, cette comédie d’horreur propose un regard assez cynique sur la politique. Difficile de ne pas tisser certains liens parodiques entre Tsai Ing-wen, la première femme nommée présidente de la république de Chine, et l’héroïne du film. Comment faire fi d’une potentielle allégorie entre le parlement de Taïwan, que l’on qualifie presque de jungle, à celui présenté à l’écran?
Il va donc sans dire que le scénario présente plusieurs idées fortes qui, à défaut d’être réellement originales, donne droit à des situations très drôles. Dommage que cette verve créatrice se dilue légèrement dans le dernier tiers qui, sous son angle plus convenu, devient même un peu moralisateur. C’est comme si le pôle humoristique acceptait systématiquement la moindre banalité pour conclure, une fois l’inspiration épuisée.
À la réalisation, le cinéaste I.-Fan Wang ne manque pas de dynamisme. Il utilise à bon escient ses décors pastels, et son montage nerveux pour souligner l’aspect satirique et surréaliste. Au niveau des interprètes, disons simplement qu’ils offrent le cabotinage requis à ce genre d’exercice. Agités ou effrayés, ils sont tous assez vigoureux.
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