Les alternatifs
Killing Ground (2016) de Damien Power
C’est tout un tour de force que Demien Power nous offre avec son tout premier long-métrage. La production australienne s’aventure dans des endroits où peu se permettent d’aller avec ses dénouements brutaux, excessivement réalistes. Coeurs sensibles s’abstenir! Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après votre visionnement, vous y penserez à deux fois avant d’organiser un week-end de camping familial.
The Eyes of My Mother (2016) de Nicolas Pesce
Avec son premier long-métrage, le cinéaste Nicolas Piesce a frappé fort. La vie d’une famille portugaise rurale bascule lorsqu’un vendeur porte à porte se pointe à leur ferme et demande à utiliser la salle de bain. Excessivement brutal et tourné dans un magnifique noir et blanc, le film propose des images cauchemardesques qui hantent longtemps après le visionnement.
Honeymoon (2014) de Leigh Janiak
Ceux qui aiment les mystères qui tissent tranquillement leur toile voudront jeter un oeil au Honeymoon de Leigh Janiak, où un couple fraîchement marié passe une étrange lune de miel dans un chalet. Aussitôt arrivé sur place, les comportements bizarres de la femme éveilleront les soupçons de son nouveau mari. Qu’est-ce qui cause ces agissements? Est-ce que ce serait l’ex de Bea, que le couple a rencontré en surprise au resto du coin? Ou ce serait plutôt ces lumières qui éclairent la demeure la nuit?
Backcountry (2014) de Adam MacDonald
Avant l’excellent thriller indépendant Pyewacket, qu’on a pu voir un peu plus tôt cette année, le cinéaste montréalais Adam MacDonald nous a offert Backcountry, qui, tout comme les The Ritual ou Killing Ground de cette liste, ne vous donnera pas plus envie d’une excursion en camping. Cette fois, un couple s’aventure dans les bois pour un week-end de plein air et aboutit sur leur territoire d’un prédateur redoutable: l’ours noir. Bien qu’on nous propose ici l’attaque la plus terrifiante et violente d’ours de l’histoire du cinéma, le film a également davantage à offrir qu’un traditionnel film d’exploitation animal.
Under the Shadow (2016) de Babak Anvari
Pendant la guerre Iran-Irak, quelques temps après la révolution islamique de 1979, une mère et sa jeune fille subissent les manifestation d’une entité malveillante qui hante leur appartement. Imaginez, dans le confort de votre foyer, être d’une part victime de hantise et de l’autre, de perpétuelles alarmes annonçant des bombardements. Le premier long-métrage du cinéaste réussit à nous plonger dans cet univers cauchemardesque grâce à plusieurs scènes inventives et franchement terrifiantes — certaines d’entre elles se déroulent même en plein jour! — en plus d’offrir une brillante réflexion sur des thèmes comme le féminisme et l’identité.
The Wailing (2016) de Hong-jin Na
Le réalisateur des excellents Chaser et The Yellow Sea nous offre un délicieux thriller horrifique avec son troisième long-métrage. Une étrange maladie se répand dans un petit village au même moment où un étranger débarque. Un policier devra élucider l’affaire pour espérer sauver sa fille atteinte. Le film, plutôt loufoque au départ, prend une tangente réaliste assez paniquante en cours de route. La réalisation vous gardera sur le bout de votre siège pendant plus de 150 minutes!
I Am Not A Serial Killer (2016) de Billy O’Brien
Max Records, le garçon qui interprétait Max dans Where the Wild Things Are, a vieilli et donne la réplique à nul autre que Christopher Lloyd (Back to the Future) dans I Am Not A Serial Killer, qui suit les traces d’un adolescent troublé, voire sociopathe, aux trousses d’un tueur surnaturel. Le film basé sur le roman de Dan Wells nous présente des personnages uniques, joués avec brio, ainsi qu’un scénario inventif qui mélange habillement les genres; à savoir horreur, comédie noire et science-fiction!
Super Dark Times (2017) de Kevin Phillips
Super Dark Times porte très bien son nom. Le film de Kevin Phillips dépeint l’adolescence de manière extrêmement sombre dans ce thriller qui tourne littéralement au cauchemar alors que la vie de quatre adolescents bascule suite à un tragique incident. L’interprétation des jeunes acteurs est si incarnée qu’on croirait assister véritablement à leurs folies et leur déchéance. Une chose est certaine, le passage à l’âge adulte n’aura jamais été aussi brutal.
Trash Fire (2016) de Richard Bates Jr.
Le réalisateur de Excision et Suburban Gothic nous offre probablement son film le plus abouti et le plus tordu avec Trash Fire. Toujours à mi-chemin entre humour noir et horreur, on suit les mésaventures de Owen (Adrian Grenier, Entourage) qui accepte de renouer avec sa grand-mère et sa soeur pour sa fiancée. Une fois de retour dans la maison familiale, les choses vont de mal en pis lors des retrouvailles. Une spirale descendante vers la folie qui se conclut brutalement, de manière complètement disjonctée!
Pieles (Skin) (2017) de Eduardo Casanova
Un critique de The Film Stage suggère que Pieles serait l’enfant illégitime de John Waters et Pedro Almodovar et on n’aurait pas pu mieux dire. Ce dernier titre n’est pas vraiment un film d’horreur, mais il saura séduire les fans du genre. À la fois grossier et distingué, magnifique et repoussant, le film surréaliste met en vedette des gens étrangement déformés qui sont tous à la recherche de la même chose: l’amour. Cette première réalisation du cinéaste espagnol Eduardo Casanova nous laisse souhaiter qu’une chose: un second film prochainement.
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